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Histoire de Lo - Ivresses, Idéaux et Chaos Technique
26 février 2019

Dernier tango en Utopie ( Ou quand ta vision du monde fait mal au c** à tout le monde sauf toi)


*Le soir du 24 février, termine sa tasse de thé devant son ordi en pensant à ses espoirs déçus du passé*

C'est moi ou j'ai l'impression de prendre un coup de vieux ?! Avant 30 ans, c'est peut-être un peu exagéré, mais ce n'est jamais que mon impression. 

*Se décide à faire une deuxième tasse de thé. S'efforce de ne penser à rien d'autre qu'au meilleur, mais se sent un poil nostalgique.*

Je suis à peine à trois ans de la trentaine, et du haut de mes 27 ans, je comprends que je fais une découverte progressive d'un état certes redouté de ma génération (et des plus jeunes en général) mais ô combien porteur, à bien y regarder. Oui messieurs dames, à 27 ans je découvre : L'ENNUI. 

Allez-y, venez vous extasier sur cette sensation nouvelle.

Ah, ça vous la coupe, hein. Vous ne vous y attendiez pas ?  Bah ça tombe bien, moi non plus. Après ce n'est pas non plus aussi catastrophique, vous savez. En fait, ça me fait exactement le même effet que l'annonce de Schwartzy gouverneur de Californie, ou même celle de la retraite professionnelle de Rocco Siffredi. Euuuuuhhh.... Bref, c'est surprenant, mais pas scandaleux.
N'empêche, il est encore pas mal Rocco. Même à son âge, j'en ferais bien mon quatre heures, comme je le ferais pour un paquet d'artistes... Eh oui. Même casée et (très) amoureuse, j'ai gardé une forme de vie fantasmatique bien active Côté ciné, ils pourraient former un mini-régiment. Mais côté musique, et plus particulièrement côté rock et metal, mon fantasme reste Trent Reznor (le chanteur de Nine Inch Nails).

On m'a parfois claqué à quel point j'avais l'esprit mal tourné. Peut-être parce que l'intensité évocatoire de mes rares conversations ouvertement sensuelles et/ou sexuelles devait être tellement forte sur l'instant que certaines personnes un peu pudibondes, voire complètement insensibles devaient se sentir un peu sur le carreau niveau joute verbale.
Même si la pudibonderie ou l'indifférence à ce sujet me font toujours un peu ricaner (soupçons de longue date d'hypocrisie totale) je ne leur en veux pas.
Je sais que tout le monde n'a pas accès à un point de vue décomplexé sur la chose, ç'en devient presque un luxe.
Il paraît que les jeunes issus du milieu ouvrier connaissent moins bien leur propre corps que ceux qui viennent des classes supérieures. Que ce sont justement ces derniers qui en font le plus dans le domaine de leurs désirs.

Bonne nouvelle, je suis issue d'un milieu ouvrier et j'ai en toute franchise le sentiment d'en savoir et apprécier un peu plus que beaucoup, sinon autant que les enfants de bourgeois. On singe comme on peut ce qui nous est prétendument supérieur, dans la mesure où quoi que l'on gagne, quoi que l'on pense ou fasse globalement, nous autres prolétaires perdons le même sang tous les 28 jours en moyenne, que les filles de cadres sup.
Le sperme des hommes est du même blanc universel. Nous partageons quasiment tous la même aspiration à nous encanailler avec ce qui nous est inférieur ou supérieur, les uns pour glaner le prestige des autres, les autres pour se donner l'illusion de comprendre un minimum la populace.

Se donner l'illusion d'être fraternels alors qu'en fait, on est viscérablement opposés en beaucoup. Voire tout. 

ET VOGUE LA GALERE PROLETAIRE !
ET S'AGENOUILLENT LES CAPTIFS, AUX CULS CONQUIS à LA CAUSE DE NOTRE RAFIOT COMMUN,
MAIS QUE C'EST DUR D'ÊTRE UN DEMIURGE DESPOTE DEVOUE à DECHARGER DELIBEREMENT UNE TELLE PUISSANCE DANS DE SI TROUBLANTS TROUS !!!


Mmmh, pardon. Accès de lyrisme pathologique. Allez zou, direction Sainte-Anne. En même temps, j'en profite pour vous annoncer qu'il s'agit d'un extrait du prochain chapitre de mon proje d'écriture, Bethleem Blvd. Blues, dont je compte reprendre la rédaction d'ici peu. N'hésitez pas à y jeter un coup d'oeil, chères lecteurs et lectrices de tous horizons qui me suivez, toujours plus nombreux, toujours plus curieux. 

Bethleem Blvd. Blues

Depuis longtemps j'ai faim, cette faim qui ne me quitte pas et dont on m'a souvent dit qu'elle n'était pas la bonne. Pourtant c'est évident qu'elle doit être soulagée, même si je ne peux compter que sur ma personne dans certains moments.

http://bethleemblues.canalblog.com

En attendant c'est cold wave extirpée des greniers de Youtube.

Le fait d'approcher de la trentaine me fait prendre conscience de tellement de choses, ou du moins il en amplifie la portée, que je finis par me demander si je n'avais pas quelques réponses enfouies dans mon inconscient depuis tout ce temps. 

Et c'est là une problématique de taille que je me permets d'exposer : par rapport à ma banalité, en quoi celle d'autrui peut-elle donc profondément me déranger, voire me faire peur ? Mystère.

Voilà une bribe de réponse : On sait à HdL à quel point le Temps a tendance à m'obséder, mais plus on avance, plus je me rends compte de l'omnipotence de la banalité. Pire, elle devient palpable. Parfois même, elle semble faire corps avec les individus. La banalité, la normalité deviennnent presque organiques, et la normalité devient une forme de violence.

L'approche de la trentaine me confirme à quel point je peux en avoir de plus en plus assez de devoir vivre ma vie avec une certaine désinvolture. Il y a une expression que je méprise profondément. YOLO, You only live once. On ne vit qu'une fois... Donc, sous prétexte qu'on n'a qu'une vie, on devrait vivre les pires conneries comme un divertissement supplémentaire, se mettre en danger sous couvert de vivre plus fort...  Eh oh. On est pas dans les Nuits Fauves. C'est bien beau de dire au premier quidam qui passe de profiter de la vie, mais surtout c'est tellement facile, quand on sait qu'on nous le martèle dans un contexte global extrêmement défavorable. Nous dire de profiter de la vie dans une société déshumanisée, qui traite les animaux en objets, qui brandit depuis des années les statistiques et les études sur les violences conjugales, la précarité, les gosses trimballés de la DDASS, etc... Alors que rien n'est fait ou presque pour régler tout cela... Et à côté, on consomme, on consomme... 
On nous prend clairement pour des imbéciles, doublées de vaches à lait sans conscience. 

Je n'ai pas de haine, mais un profond mépris. Non pas par rapport à la notion de société, puisque toute forme d'organisation sociale, communautaire, en est une. J'ai un profond mépris par rapport à ce que devient notre société, notre communauté humaine. Quelque chose d'indescriptible tellement ça regroupe de choses. C'est pourquoi à forces d'intérêts et de prises de position tous azimuts, ces derniers mois j'ai fait le choix de me couper explicitement d'une grande partie de ce qui pouvait se passer sur cette planète. Je sers des intérêts concrets qui sont les miens, au détriment de ceux qui ne me concernent pas mais qu'on voudrait faire miens... Et pour le reste, pas de négoce possible. Je me change avant de vouloir absolument changer le monde.

Et pendant qu'une cohorte de followers et de doux rêveurs pleure Lagerfeld et redoute le temps des vaches maigres dans le monde de la mode, pour ma part je me ressers une part de Forêt Noire. Pas envie de pleurer un type comme lui qui méprisait allègrement les femmes (surtout les rondes) et qui pensait tout léguer de sa fortune à sa chatte de Birmanie, la seule qu'il caressa et bichonna sans relâche sur ses vieux jours en dépit de celles qu'il dédaignit férocement sa vie durant.

On peut comprendre le bonhomme, dans une certaine mesure, mais pas au point de classer ses radotages élitistes au rang d'une provoc'sublime. 
Devant notre Continent Noir, tous les hommes n'étant pas forcément égaux, il faut bien combler le creux d'un affect sclérosé sous des atours aisés, joyeusement mondains ou mondainement crétins. Bref, dans tous les cas, laissons les néo-dandys et autres hipsters à leurs conversations d'after, leurs considérations sur le tiers-monde, sur leur dernière virée chez Colette avant sa fermeture ou sur les boutons de manchette à tête de licorne de mon cousin Gonzague (eh je déconne, ne me croyez pas une seule seconde^^) me semblent parfaitement insipides. 

Enfin bref, y a des jours où je ferais mieux de transformer mon appart' en cité presque interdite, mais je ne suis pas assez farouche pour cela. Un peu de bon sens, et aimons-nous les uns les autres ! La présence ou non de poils autour n'en sera que plus relative. Gros bisous à vous, et à très vite. 

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  • Chroniques d'un monde bordélique à hauteur humaine, trop humaine. Guerillera de salle de garde. Consultante en Ambivalence et Ironie auto-défensive. Et sinon je peins. (IG : lobazaar_gallery)
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