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Histoire de Lo - Ivresses, Idéaux et Chaos Technique
1 octobre 2020

La Fureur dans la Jouissance, La Joie comme Vengeance (part.1 : Anatomie d'un Presqu'Enfer et autres considérations)

Nourrissez les corbeaux, ils vous crèveront les yeux. Proverbe espagnol

Surtout ceux qui portent costard et qui présentent les infos, entre autres spécimens. Bon, passons. 

23 septembre 2020, 18 heures 32 : Le monde, cette immense taule ultra-connectée à ciel ouvert et presque accessible. Presque, dans la mesure où dans ma ville, on a encore des gens qui portent le masque alors que récemment à Châlons-en-Champagne, à été rendu le verdict suivant (je reprends ici l'article tiré du site France TV info que vous pouvez consulter ici : 

Reims : l'arrêté rendant le masque obligatoire reste valable dans le centre-ville et sur les campus

L'arrêté rendant le masque obligatoire est passé devant le juge administratif de la Marne, à Châlons-en-Champagne, le jeudi 17 septembre. L'arrêté en question concerne Reims. Comme à Strasbourg (Bas-Rhin, en Alsace), l'arrêté a été suspendu. Il ne s'applique dorénavant qu'au centre-ville et campus. Abusif, l'arrêté rendant obligatoire le masque dans tout Reims (Marne) ?

https://france3-regions.francetvinfo.fr

Bref, je suis désormais devant deux issues : soit je réduis encore plus drastiquement mes passages dans le centre-ville et le campus où je comptais squatter comme chaque année entre la cafèt' et la Bibliothèque, soit je fais avec en portant un peu le masque uniquement dans ces zones, sans compter les transports curieusement plus pointilleux sur les masques que sur les crachats et autres sales attitudes de certains passagers... Bref, je ne sais pas combien de temps on va devoir tous encore composer avec ça mais je suppose que la seule solution qu'il reste, c'est de connaître un peu mieux les lois et la mécanique juridique pour éviter toute embrouille en cas de contrôle abusif (renseignons-nous, Je n 'en dirai pas plus mais cela peut donner lieu à de quoi se défendre d'un point de vue juridique, sans compter les collectifs qui se multiplient autour de cette fameuse problématique du masque et des mesures silencieusement liberticides au fil des ans.)

Cependant j'aimerai vous promettre quelque chose à partir de ce soir et de ce début de rédaction  : dans cet article que je commence ce soir, promis pour une fois je n'évoquerai pas la crise sanitaire actuelle. Non pas que j'aie décidé de m'autocensurer ou quoi que ce soit de cet ordre, mais dans ma vocation première d'auteure (incluant mon présent blog, mon art poétique, et autres textes sur lesquels je peux et pourrais actuellement et à l'avenir travailler), j'estime que le réel ne me nourrit pas de manière correcte car saturé d'une sale énergie qui ne me convient pas. Quelque chose de dégueulasse qui a d'ailleurs tendance à me parasiter par moment... J'ai l'impression que le réel est en train de manger une part de ma vie mentale, et par conséquent une part de mon inspiration, d'où l'intérêt que je me mette en retrait actuellement. Je ne laisserai pas le MCM ou Multiple Chaos Mondial me bouffer mon inspiration. NON. Personne n'a à m'intimer l'ordre d'étouffer plus que de raison au rythme de l'actualité, des annonces et de tout ce qu'on nous dit... Entre ce qui peut être vrai, ce qui se révèle faux... J'estime que par delà ma condition de civile d'un point de vue physique et matériel,  donc également au niveau du mental, du créatif et du spirituel/intellectuel... J'AI EGALEMENT LE DROIT INALIENABLE DE RESPIRER. 

N'importe quelle lecteur ou lectrice tâtant un peu de la plume et du clavier serait sans doute tout à fait d'accord avec cela. 

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* * * 

24 septembre, 15 heures 14 :

C'est le retour de l'automne. Des jours gris, de la pluie et du vent qui retourne les parapluies (ben oui, l'un ne va pas sans l'autre). Et pour une fois, j'aimerais aborder un sujet (avant d'en aborder d'autres) que je n'ai plus abordé depuis longtemps sur ce blog. Je voudrais parler du Désir, du Corps, d'un peu d'Amour aussi. Vous verrez, y aura de l'espoir, et en évoquant tout cela j'espère moi-même comprendre ce que je ne comprenais pas au départ. Enjoy. 

26 septembre 23 heures 15 :

Le corps amoureux se délivre de toutes les mutilations de la société y compris l'idée d'obscénité, c'est le corps de la grâce. Alors que le corps social, c'est le corps de la mutilation, de la disgrâce. Du regard qui est porté sur vous. Dès qu'il y a grâce et harmonie, l'obscénité n'existe pas. Catherine Breillat


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Depuis longtemps je traverse la Vie avec un certain feu qui me porte, entre autres feux. Mais peu à peu, ce feu-là en particulier  a commencé à me consumer jusque dans mes attentes et ma vision de beaucoup de choses, y compris de l'amour lui-même. Ce feu, c'est le Désir. Mais je ne peux pas parler de lui uniquement d'un point de vue sentimental ou sexuel. Il y a en réalité énormément de manques et de craintes derrière un certain désir humain, mais ce serait dommage de faire un focus sur ce qui fait mal, ce qui est considéré comme négatif. Le Désir amoureux (qui implique à la fois l'Affect et le Charnel sans forcément toujours faire de différence entre les deux) m'accompagne depuis longtemps. Plus par besoin fondamental que par envies soudaines et/ou successives. Plus par foi claire et nette que par cynisme pur et dur. 
De cet aspect de foi, je m'en expliquerai plus longuement à un moment.

Qu'est-ce que je cherche à conjurer ? Une crainte certaine de l'abandon. Voilà probablement pourquoi je mets tant d'application en amour à me montrer aussi sensuelle par moments. Pas uniquement pour mes sens, mais aussi pour sublimer ce besoin de donner et recevoir l'amour, par goût de l'art un peu aussi. Sublimer les liens entre moi et les êtres que je peux aimer au cours de ma Vie (et avec lesquels je peux rester en très bons termes quand c'est possible). J'ai tellement de raisons, plus ou moins concrètes. Mais j'en ai. Ce n'est pas de l'énergie foutue en l'air, ce n'est pas de la performance. C'est plus beau et plus fort que ça. 

En attendant, une chose reste certaine, c'est que j'ai carburé à une forme excessive d'attachement pendant peut-être un bon moment dans ma Vie. Mon Désir, ne serait-ce qu'en seule pensée, n'avait plus la taille d'un feu de camp mais celle d'un bûcher. Et, faute de buts et d'objectifs concrets dans nos vies, nous finissons par nous y hisser, parfois jusqu'à l'irrécupérable. En gros, comme beaucoup de personnes en crainte viscérale, d'abandon (comme si pour beaucoup de sex-addicts ou de dépendants affectifs , la faim de l'autre, sexué et doté d'un potentiel affectif à raison ou à tort par nos soins, justifiait sa fin en tant que personne à considérer et respecter), j'ai fini par me mettre dessus, sur mon propre bûcher mental, en espérant que ça me brûle plus que d'ordinaire, et que ce soit la bonne personne qui attise les flammes. Mais n'importe qui est capable d'attiser les flammes, mais à côté d'eux, qui viendra vous balancer un seau d'eau pour ensuite vous détacher, et soigner ce qui peut être soigné à temps ? Et vous apprendre à apprécier un degré raisonnable de chaleur ? 

Bon sang, mais quelle erreur de vouloir brûler jusqu'à un point quasi-mortel. Oui le Désir brûle, il consume parfois, aussi, et je le confirme. Cela me suivait depuis mes 11 ans, cette espèce de faim sensuelle tournant à l'hyperphagie mentale ... Et aujourd'hui à moins de deux mois de mes 29 ans, je comprends à quel point j'ai été esclave non seulement de ces pensées, mais aussi (ou plus dangereux encore), à quel point je voulais atteindre tôt cet état d'extase dans mon corps, presque de dépassement/transcendance... Sans saisir la subtilité relationnelle, sentimentale, et multi-aspects qui doit à mon sens obligatoirement accompagner une telle recherche intime, spirituelle, sensuelle et sensorielle. Il me fallait peut-être cette erreur (et de l'eau bien lancée aussi), pour comprendre à quel point j'allais trop vite. On ne prend pas de médécines psychédéliques (iboga, ayahuasca et j'en passe, oui la nature est pleine de ressources) sans une personne expérimentée pour vous guider, veiller sur vous... Pareil pour tout cela. Le Désir est parfois une forme de médecine aussi... 

Une femme qui ne dissocie pas le sexe des sentiments, on l'accuse de mièvrerie, de niaiserie crasse, même. On l'accuse d'être trop romantique, comme si le corps n'avait pas droit à ce qu'on le scrute avec une certaine application saine. Mais il faut je pense comprendre une chose essentielle. Moi ou d'autres, le problème n'est pas de pouvoir dissocier les deux, c'est de vouloir. Or je suppose que beaucoup de mes soeurs comme moi-même, sans forcément entrer dans une considération spirituelle ou religieuse ou psychologique... Nous savons, nous sentons sans le formuler qu'il y a quelque chose à saisir dans cet espèce de combo-là, une sorte d'essence, une sève qui ouvre un degré de perception et d'auto-régénération que beaucoup ne captent plus parce qu'on a réduit le sexe en général à sa seule matière, à son seul aspect physique et mécanique.

Ce qu'on appelle aujourd'hui Libération Sexuelle nous a certes énormément servi d'un point de vue médical, législatif etc...
Mais d'un point vue moral/éthique/idéologique etc... Ce mouvement-là devait se faire dans la société, mais il aurait pu être beaucoup mieux encadré, de manière à inciter la jeunesse de l'époque à sublimer les choses et les rendre comme partie intégrante d'un processus de saine construction. Au lieu de ça, nous avons eu affaire à énormément de dérives que je n'évoquerai pas sur HdL, mais tout ce que je peux dire à ce propos, c'est que ces dérives expliquent pourquoi on a eu des écrivains en France abusivement et aveuglément protégés par le milieu littéraire malgré leur pédophilie avérée, et qu'on a mis si longtemps à discrediter (Bien avant le livre de Vanessa Springora qui dénonçait l'emprise malsaine de Gabriel Matzneff sur sa personne, des journalistes belges avaient déjà coincé le même Matzneff dans les années 90, et personne n'a réagi plus... ) Cela explique également pourquoi on a eu des photographes dans les années 70 qui ont abusé de leur statut et d'une prétendue couverture artistique pour photographier nues des gamines de 10 à 15 ans qui n'avaient strictement rien à faire dans ce contexte-là (pensée à Eva Ionesco qui a courageusement témoigné de ce qu'elle a vécu en tant qu'"égérie" de la grand époque du Palace, enfant sacrifiée au nom du tout-permis artistique des 70's, et femme à laquelle son mari, l'écrivain Simon Liberati, a rendu un bel hommage en récit que j'ai hâte de lire et dont on m'a dit beaucoup de bien ).

J'aimerais me permettre une parenthèse historique, j'espère que vous arriverez à me suivre.

(Je ne suis absolument pas contre la Libération Sexuelle (qui a aussi un peu libéré la culture et la parole érotique en général), mais il aurait fallu un cadrage, en faire quelque chose de pédagogique, de poétique... Un peu comme l'Inde avec le Kama Sutra, par exemple, avant l'arrivée des anglais, français etc...... Il faut se rendre compte, en faisant le parallèle entre la condition de la femme indienne actuellement (soit depuis l'indépendance de l'Inde en 1947), et sa condition à l'époque médiévale où le Kama Sutra a été écrit et attribué à Vatsyayana (entre le VIe et le VIIe siècle ap.J.C.) avant l'arrivée des premiers britanniques aux Indes vers les années 1600-1630 (avec la création de la Compagnie britannique des Indes Orientales sous le règne de la reine Elisabeth 1ère), si aujourd'hui il y a tellement de violences et d'atrocités commises contre les femmes en Inde à notre époque, ce n'est pas uniquement la faute du patriarcat, ce n'est pas uniquement dû au système de castes qui n'a jamais vraiment disparu malgré l'indépendance, c'est aussi une sorte d'héritage moralsombre de l'époque coloniale britannique, plus encore à l'époque victorienne où le puritanisme autour du corps et de la sexualité était officiellement le mot d'ordre pour tous. Mais officieusement, PRESQUE tous.

En gros, beaucoup de cultures locales ont été détournées, sorties des contextes pour servir les intérêts et les fantasmes exotiques des colons blancs en mal de plaisirs dans leurs propres pays, ce qui a donné lieu depuis à un paquet de dérives qui ont toujours cours, quoi qu'on puisse en dire ou penser.

Voilà pour la parenthèse historique, ce que j'écris là n'est pas nouveau, mais c'est une réalité qu'il est nécessaire de savoir et d'admettre.)

29 septembre, 11 heures 11 : 

Heure des anges ... Ce matin, au calme. Je viens de terminer mon dernier café au lait avec une pointe de frustration. Racheter du café au lait, écrire un mail à ma mère, faire une liste de courses. La semaine s'annonce bonne et là encore, besoin de beaucoup de calme, d'harmonie à maintenir du fait que je m'efforce peu à peu de maintenir une plus saine relation à moi-même, aux autres... Ce sera mon travail au long cours, et ça l'est déjà. Sans vouloir absolument m'auto-dénigrer, je sais que j'ai fait des dégâts, aussi petits que certains puissent être. Il est l'heure de réparer ce qui peut l'être, du moins de mon côté.

En train de faire quelques recherches, autour de divers sujets, et quelque chose me revient à l'esprit : je me souviens qu'à un moment, j'ai beaucoup parlé (sur HdL ou ailleurs) de l'importance de protéger les enfants, compte tenu du fait qu'ils représentent la garantie partielle sinon semi-totale, d'une meilleure société à construire. Les enfants ne sont pas idiots, ils sentent des choses que les adultes ne peuvent pas voir, ils devinent le pire, espèrent le meilleur, mais n'acceptent pas pour autant l'inacceptable, et n'ont d'ailleurs pas à le faire. Visionné récemment un très bon documentaire intitulé 2040, autour de diverses solutions à apporter au niveau global dans des domaines tels que les transports, l'agriculture, les droits humains, l'éducation, l'environnement... Un concentré d'optimiste, et les enfants interrogés dans ces documentaire sont unanimes, ils savent que l'ordre des choses doit changer. Bref je vous laisse découvrir ce documentaire en streaming (vous le trouverez si vous creusez un peu...), franchement c'est motivant d'une force, et c'est un peu grâce à cette saine culture que j'ai aussi envie de croire en l'humanité. 



Je suis une âme éprise de Vie au fond, dans un corps amoureux. Et je veux pouvoir désormais viser autre chose, une forme de pureté peut-être, comme un degré évolué dans les énergies qui circulent de moi à l'Autre. Pureté ne signifie pas museler le Désir, puisque je pars (encore et pour toujours) que le corps est une chose pure par essence. C'est vaste, c'est beau, et ça tient à si peu en même temps. Si vous saviez. 

(à suivre...)

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  • Chroniques d'un monde bordélique à hauteur humaine, trop humaine. Guerillera de salle de garde. Consultante en Ambivalence et Ironie auto-défensive. Et sinon je peins. (IG : lobazaar_gallery)
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