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Histoire de Lo - Ivresses, Idéaux et Chaos Technique
2 avril 2020

Au milieu du silence... L'obsédée en plein jour ! (Les plaisirs les plus simples sont les plus secourables)

 

(Non, je ne peux pas mettre le blog en pause.
 
Ce qui se passe dehors ne doit pas m'empêcher de tirer matière à écrire. La meilleure façon de combattre un ennemi visible ou invisible, c'est de se mettre à son diapason. Confinée, mais pas impuissante, pas passive. De plus, je n'ai aucune envie de lâcher non seulement le blog, je ne peux pas vivre sans m'exprimer par ce moyen. Mais aussi ceux et celles qui auraient envie de me lire. On doit rester unis vu ce qui se passe.)


29 mars 2020, 19 heures 15 :
Le confinement me fait reconsidérer sous un angle nouveau pas mal de choses. Les envies, les besoins qui me semblaient très urgents avant deviennent hyper relatifs, et ça suspend le temps avec une facilité presque naturelle. Rien que l'envie de fumer, même si je peux avoir une sorte de réflexe qui me fait dire : "Tiens, j'irais bien me prendre un paquet de Camel ou une boite de Mehari's !"... Mais même ça c'est devenu relatif. Passé le premier quart d'heure, voire la demi-heure... Je n'en ai plus rien à foutre. Comme si cette période étrange m'amenait à reconsidérer mes excès, même parfaitement occasionnels. Les clopes, l'alcool (j'entends par là une pinte ou un verre occasionnel), même manger. Mais oui, je mange encore ! Normalement, c'est à dire le strict minimum. Et si je peux faire moins que normalement, c'est parfait pour moi. 

Non, les choses dont j'ai le plus faim en ce moment, c'est de musique (presque à fond tout y passe...), c'est d'écrire (beaucoup), de peindre (un peu quand même, j'ai du mal en ce moment), de lézarder sur mon balcon-bivouac (énormément, voir photo de l'article précédent), et à partir de demain, je reprends ma régularité, en mode fée du logis (bah oui, faut bien que je mette un peu d'ordre) ,et séance de yoga tous les matins, AVANT d'entreprendre quoi que ce soit. 

Quelque chose est en train de grandir en moi, je ne sais pas encore exactement quoi. Une sorte de paix inquiète. 



30 mars, 16 heures 30 :

Quand le Désir frappe à la porte... Ne le laisse pas dehors, surtout si tu es tout seule. Laisse le te suggérer à l'oreille ce dont tu n'as pas encore eu envie. Même si par le passé, tu en as eu envie un million de fois. Même si c'est la chose la plus simple du monde et qu'elle t'a fait du bien un milliard de fois. 

 *

Mon corps est mon premier temple avant d'être ma toile. Mon esprit en est l'architecte et le décorateur. Et je préfère mille fois me tatouer et garder une mainmise, même maladroite sur ma chair (comme sur le reste), parce que je sais pertinemment que si j'ai besoin de soins, je saurai où les trouver, comment me les administrer. Si je me fais tatouer par un pro, c'est certes une bonne chose, presque honorable, parce que le tatouage, la coiffure, l'activité physique (étirements, natation, yoga pour ma part), etc... Participent de l'affirmation de mon mental sur ma chair, de mon esprit sur ma matière, et c'est parfaitement humain. 

Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit,
Parlez-nous des Enfants.
Et il dit : Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à elle-même,
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.

Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter,
pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux,
mais ne tentez pas de les faire comme vous.
Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s'attarde avec hier.


Je ne reçois pas, en tant que femme, les arguments suivants : - Sur une fille, un tatouage c'est pas joli... -Sur le bras c'est hideux... -Tu sais ce que j'en pense... Et autres joyeux arguments typiquement blancs, conservateurs et judéo-chrétiens. 
J'y reviendrai plus longuement plus tard. 

* * * 

 31 mars, 11 heures 30 :

Avant le confinement, j'avais commencé à me réintéresser au bouddhisme, mes premières interrogations (même superficielles) autour de cette spiritualité remontant à mes 19 ou 20 ans. J'aurai 29 ans cette année, et après avoir fréquenté les cafés païens, cercles de femmes et tentes rouges de façon plus ou moins formelle (j'ai toujours été plus ou moins assidue à TOUT, comme vous l'aviez peut-être compris), en cette période de confinement je peux le dire, je me définis comme telle (attention coming-out en vue ^^) : 

Je suis à la fois anarchiste et mystique (car oui, le mélange des deux existe bel et bien, comme l'anarcho-communisme/féminisme/... Tout ou presque peut se mélanger à l'anarchisme même la droite, étonnant non ?). Vous allez me prendre pour une folle ou une imbécile. Laissez moi-moi vous expliquer quelque chose. Et ça plonge dans plein de références, alors accrochez-vous. 

Avant tout, je tiens à prévenir que la différence enre le mysticisme et la religiosité (ce que je n'ai pas et ne veux pas avoir à l'avenir) est la suivante : le mysticisme, c'est explorer ce qu'il y a au delà des dogmes bien définis, dans des lieux et des contextes et des circonstances tous plus variés les uns que les autres. La religion se base sur la délivrance d'enseignements spirituels dans des contextes définis, par des autorités bien définis. 

Dans la religion, pour communiquer avec Dieu, les gens estiment avoir besoin de se réfugier dans un lieu donné (église, synagogue, temple etc...) pour bénéficier d'un peu de sagesse, délivrée par une autorité souvent masculine (un prêtre, un rabbin, un imam... N'importe quel dignitaire haut placé dans le domaine. Après il existe des exceptions, certaines femmes pouvant être ordonnées ainsi dans les courants plus progressistes dans l'Islam, dans le judaïsme libéral ou l'anglicanisme par exemple.) 

Le mysticisme, c'est exactement le contraire de ce que je viens d'expliquer. En lien avec un ensemble choisi d'enseignements, d'archétypes (qui peuvent être le Bouddha, Shiva, le Christ, ou n'importe quelle autre déité qui nous parle, dont on peut se sentir proche par les valeurs et les exemples moraux qu'elle transmet et non plus par un caractère sacré et indiscutable, grand merci à Carl Gustav Jung pour avoir simplifié les choses) d'idées, de questions à poser comme à résoudre, je deviens à partir de là mon seul maître. Je suis à la fois vecteur et receveur de ma réalité, de ma vérité propres, qui ne sauraient trouver d'équilibre sans quelque principe fondateur. 

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Doutez de tout, et surtout de ce que je vais vous dire, dixit Bouddha... Douter, oui, capacité humaine d'utilité publique. Parfois pour mieux assimiler une leçon de vie, parfois comme une libération pour mieux passer au reste. 

21 heures 36 : 

Oui, le vecteur et le receveur de ma propre vérité. Ce serait très long à expliquer, je pense le faire un peu plus tard. Mais toujours est-il que malgré mes penchants libertaires (non non pas libertins, foutez-moi la paix avec ça. ^^), je n'arrive pas à concevoir les choses de manière purement hasardeuse. Je me réintéresse au bouddhisme, du fait qu'il présente un avantage indiscutable par rapport aux religions dites révélées, c'est qu'il ne se prononce pas sur la naissance du monde, sur qui en serait à l'origine, sur ce qui le ferait durer ou pas, sur une déité à adorer. Ce qui me laisse largement le champ libre pour écrire ma propre légende. 

Trop vaste pour être expliqué en intégralité sur ce blog. Mais une chose reste certaine. 
Je suis une sale anarcho-mystique, n'en déplaise aux gens qui voudraient me ranger dans une quelconque case. Je suis fière, je suis droite, et je les emmerde. 

Et ça ne m'empêche pas d'apprécier l'existence, la mienne et celle qui m'échappe, ou me séduit, ou me réclame. Je n'ai pas à choisir de camp, à prendre position. Je suis au dessus des partis, des religions, des obédiences de toutes sortes ! Vos promesses de campagnes, et tout le reste, j'emmerde tout ça. 

Je suis Emophanie, bordel !!!

Emophane, emophanie vision positive Trouble borderline, etat limite

Une vision "positive" du trouble borderline par Êtes-vous "émophane" ? Trouble de la personnalité borderline, état limite. Alain Tortosa. Introduction Le trouble borderline est un trouble mental (psychopathologique) et il est alors de fait "logique" que les critères diagnostiquesDSM du trouble fassent ressortir les "dysfonctionnements" de la personne qui en souffre et non l'inverse.(voir petit test ).

https://aapel.org



* * *

2 avril, 10 heures 40 : 

"You let me violate you / You let me desecrate you / You let me penetrate you / You let me complicate you
Help me / I broke apart my insides / Help me / I've got no soul to sell
Help me / The only thing that works for me / Help me get away from myself
I want to fuck you like an animal
I want to feel you from the inside
I want to fuck you like an animal
My whole existence is flawed
You get me closer to god"

Closer, Nine Inch Nails (The Downward Spiral, 1994)

Troisième semaine de confinement, je perds peu à peu la notion du temps. Que c'est bon de pouvoir tourner au ralenti, même si nous sommes désormais trois milliards à le faire (ou devoir le faire...).
18 heures 19 :

Envie d'une cigarette. Je me sens comme Kurtz dans Apocalyspe Now. Trop d'absurdité dehors, trop de choses me confortent dans les idées qui me saisissent peu à peu, malgré mon traitement... Bientôt 29 ans que je suis considérée parfois comme bizarre... Comme trop en marge. Parfois j'en suis fière, parfois j'en souffre. Toujours le sentiment d'être incomprise, toujours la crainte, la terreur du rejet. Je me sens à mi-chemin entre la Carrie de Stephen King et John Coffey. La fille en marge qui maîtrise mal sa sensibilité et les conséquences de celle-ci, et le colosse fatigué de la folie, de la connerie humaines. Méprisé parce que noir, mais compris par un tout petit nombre de personnes qui ont pris conscience de ses capacités prodigieuses à absorber le mal pour en débarrasser une humanité souffrante. 

Plus d'une fois je me suis rêvée avec de telles capacités. Plus d'une fois je me suis dit qu'on me tuerait pour ça. Et j'ai le sentiment qu'on veut me tuer, mais ça c'est de l'angoisse. Je commence à être un peu moins en phase, il faut que je me resaisisse...

(Mais je ne peux pas partir, ou disparaître à défaut de partir ! NON. Tu me manques et j'ai hâte de te retrouver, même si je gère bien cette période. C'est pour toi que je veux rester. Et un peu pour moi aussi, même si c'est compliqué, parfois, avec moi-même... Je t'aime ! Et j'emmerde, on emmerde le reste.). 


Suis sur une idée de texte dont je rédige la trame. Une histoire de société secrète, avec de la philosophie, de la sensualité, des trucs barrés, pas mal de choses en perspective. J'y reviendrai plus tard. Là encore je dois faire une pause, car idées sombres qui montent, et risque de larmes. Ben oui, les idées noires ça fait mal. Certains lecteurs comprendront sans doute de quoi je parle. 

Restez chez vous, prenez soin de vous et des autres. Je vous embrasse.

Je vais contribuer du tambour pour le personnel soignant, comme tous les soirs jusqu'à la fin du confinement. 

Love. 
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  • Chroniques d'un monde bordélique à hauteur humaine, trop humaine. Guerillera de salle de garde. Consultante en Ambivalence et Ironie auto-défensive. Et sinon je peins. (IG : lobazaar_gallery)
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