Never Give Up ! (Quelques courtes nouvelles, dans un Système en cours de déclin...)

J'aimerais bien comprendre parfois, pourquoi l'être humain se résigne à fantasmer la révolte contre la corruption (politique, institutionnelle...) qu'il réclame pourtant de ses voeux en silencieuse majorité. 

En attendant je garde les yeux focalisés sur le futur... Je regarde trop mon passé et ça me fait moins mal. Comment ai-je pu être aussi inconstante par moments ? Je dis ça, c'est aussi le but du perfectionnisme. Revendiquer mieux et y tendre toujours plus. Je panse le peu de plaies qu'il me reste, en attendant une période meilleure. Je suis dans l'action, c'est pas plus mal que de regarder impuissante le bazar actuel en se disant que ça sera pire que précédemment. Mais toujours cette ambivalence naturelle. 

Etre un cyborg
Foncer les yeux pleins de morgue 
Dans la vitrine
Prendre un valium
De la coke et trois lithiums
C'est la routine
Regarde les infos du soir
Demain sera déjà trop tard...

Benjamin Biolay, Los Angeles (2002)

Nos vies sont devenues si fragiles, et en parallèle nos rêves sont devenus plus forts. Mais au fond, nous n'avons pas pour autant perdu la faculté de nous adapter à des circonstances insaisissables. Le français (ou du moins l'Humain en général, mais surtout le français) aime gueuler et contester, mais c'est comme un meuble Ikea. Sa pensée est aussi nébuleuse que le nom du moindre meuble, mais il suffit de savoir donner un sens à sa présence.... On y range ce qu'on veut... Mais nos vies sont faites de la matière idéaliste des rêves. 

Pourquoi j'écris ça, moi ... Blasitude ? Nope. Juste une grosse envie de sortir un bon gros délire textuel dans la mesure où en ce moment j'ai du mal à écrire. Décrochage progressif du sucre, parfois raté mais toujours sincère.

13 février 2021, 11 heures 03 : 

 J'ai mis le temps nécessaire, je pense, avant de revenir aujourd'hui à la rédaction. Pardonnez-moi de mon silence, car sachant que je suis aussi dans les mises à jour plu ou moins régulières de ma chaîne Youtube actuellement, il faut bien jongler aussi.... 

Là encore déclics et prises de conscience progressifs, rien n'est inné ni acquis... la Vie ressemble tantôt à une école dite normale tantôt à un centre éducatif fermé. L'une vous formate, l'autre vous forge. Il faut savoir trouver un milieu entre la publique et le centre fermé. Tout sauf accepter le formatage, de plus en plus nous prenons conscience des limites du formatage mental qui a cours en ce moment d'un point de vue global, les gens sont prêts à accepter des choses qu'ils définissaient à un moment comme allant contre leurs valeurs, leurs systèmes de valeurs. Car aucune valeur n'est déposée ou brevetée. Le bon sens est universel, il n'appartient qu'à chacun de le saisir et le tenir. 

Je parlais au début de révoltes contre les failles et vices du système. Je me réjouis, malgré des contextes douloureux, de la libération progressive de la parole autour des scandales sexuels qui se multiplient malheureusement depuis 2017 et l'affaire Weinstein. Les Weinstein, les Duhamel les Matzneff et j'en oublie sûrement... Le système est en train d'être démasqué jusque dans ses moeurs, on sait qu'il va craquer bientôt. En observation permanente de la moindre fissure. C'est fou quand même ce que beaucoup de pions haut placés du système ont tendance à confondre leur bite avec un sceptre royal. Je dis ça, perso je n'ai pas eu affaire à ce type de mésaventures. MAIS.... J'aurais pu m'y trouver. Qui sait ? Personne ne contrôle le destin de personne, quoi qu'en disent les gourous et les sociologues. Je me réjouis de la libération de la parole, même si dans les faits je sature de ces saloperies. 

Cette image, je la mets pour me motiver à garder la tête et le coeur hors de cette merde, hors de tout le tollé autour de tous ces scandales sexuels qui éclatent... Tous ces corps qu'on brise et qui souffrent, tous ces esprits qui tombent et qui luttent pour ne pas être perdus et se reconstruire... Toute l'énergie sexuelle qu"on détourne, est-ce que l'on se rend vraiment compte du carnage... 

Une prière, une pensée pour cette belle énergie sacrée qu'on détourne à mauvais escient, qui mérite autant de respect que le fait de manger, de dormir, de communiquer...

18 février, minuit 36 :

Autrement, grosse démarche entamée de sevrage de mon côté après plusieurs RDV médicaux, rien de grave mais là encore je me prends en main. Beaucoup de choses qui bougent de mon côté, dont les leçons de conduite que je viens de démarrer. 

Tout ceci explique en grande partie mon absence actuelle à la rédaction de HdL, mais comme je le disais sur la page FB dédiée (désormais renommée LoBazaar Publishing et qui regroupe TOUTES mes productions sur divers sites et réseaux) : mon silence n'est que temporaire et même s'il ponctue mon quotidien en tant qu'auteure, il ne signera pas la fin de mon aventure textuelle, BIEN AU CONTRAIRE ! Mais le silence m'est indispensable pour me ressourcer et reprendre sur de meilleures bases, comme une successions de mues... 

Et plus j'avance dans le temps plus je me sens étrangère non pas à ce monde, mais à beaucoup de choses courantes dans ce monde. Profonde et évidente subtilité, nuance... Le monde est beau, ne l'oublions jamais, c'est nous qui le salissons... Je viens d'un milieu qui désigne "Le Monde" comme un ensemble de maux, de vices... Quelle absurdité. Il faut vous le dire en quelle langue qu'il faut arrêter de jouer sur la confusion des mots ? Manipulation du langage... Le Monde est beau, nous le saccageons, nous sommes responsables... Toutes, et tous. D'une façon ou d'une autre. Et pourtant nous sommes nobles dans notre volonté de mieux, malgré les saloperies dont nous sommes capables.... Bon sang parfois je ne sais plus quoi penser de nous tous dans cette société, dans ce système... Et les quelques (rares) personnes qui me pourrissent moralement me font l'effet d'éléments indésirables à éjecter. De quoi, je ne saurai le dire. Mais à éjecter, à bannir c'est clair et net. 

21 février, 11 heures 43 :


Le retour des jours ensoleillés, c'est bon ça. Mais les soirées restent un peu dures à gérer en ce début de sevrage. Revenir sur mon balcon, en ayant couvert le nécessaire pour pouvoir me poser et profiter un peu du soleil... la lumière va m'aider, surtout celle du soleil, je le sens. Boire beaucoup d'eau et quelques jus, prendre le soleil, marcher, nager... Et conduire, et aimer sans demi-mesure et avec une tendre lucidité... J'ai besoin d'un ensemble de choses depuis un an qui vont m'aider à m'en sortir et dépasser de loin la béquille médicamenteuse. I CAN DO IT. BASTA.

17 heures 29 : 

C'est fou quand même le chemin parcouru depuis presque sept ans. Je ne veux pas me mettre la pression, ou alors pas en mode bourrin. Tellement de choses à découvrir et à apprécier, d'autres à extirper, à dégager... Putain que le temps passe vite. 30 ans cette année et au fond de moi, malgré les failles de mon cerveau je veux m'accrocher, je veux croire que non, la Vie n'est pas une tartine de merde comme on me l'a martelé un paquet de fois. Plus complexe que ça. 

* * * 

L'ancien système, à défaut de s'écrouler de suite, est en train de se craqueler progressivement, laissant apparaître une couche sombre, très sombre à gratter. je me réjouis que la vérité des choses de ce système se révèle peu à peu malgré la douleur qu'elle réveille aussi chez certaines personnes, il y a un changement progressif de paradigme assez évident, il faut que cela reste évident. Entre les scandales sexuels, la haine, les malversations qui se révèlent, les gens les plus sensés, les plus éveillés, réclament autre chose avec une évidence peu à peu progressive également. 

Un monde plus sensé attend. 

(à suivre...)