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Histoire de Lo - Ivresses, Idéaux et Chaos Technique
13 juin 2022

On n'atterrit pas à Arkham par hasard, mais on en ressort par amour... Un peu aussi. (Supporter tous vos soleils... Part.2)


Pour vivre seul, il faut être une bête, ou un dieu, dit Aristote. reste un troisième cas : il faut être les deux à la fois.... Philosophe.

Friedrich Nietzsche, Le Crépuscule des idoles (1888)


30 avril 2022, 12h46 :

Ce qu'il peut y avoir de surprenant dans la nature humaine, et qui est très flatteur pour soi quand cela nous semble très problématique voire casse-couilles chez n'importe qui d'autre, c'est la capacité à s'adapter et à se sur-adapter selon des circonstances, voire des personnes qui ne méritent ou mériteraient même pas de bénéficier d'un tel effort individuel. Il faut cette espèce de capacité en soi, à la fois longuement travaillée et spontanée, à se morceler pour s"adapter à des circonstances et des individus qui ne sont pas naturellement adaptables à soi.

Pas tous ! Juste certains. Savoir encore faire la part des choses. Même la sienne. Toujours. Et si quelqu'un se rétame vis-à-vis de moi, c'est à la personne de se corriger. Ne plus avoir à en faire absolument une affaire totalement personnelle. 

Du genre à qui on fait encore délibérément toucher du bois quand les autres tâtent déjà du velours. Les premiers sont légion. Les seconds, pionniers ou aspirants pionniers. 

Cette espèce de sélection plus affirmée au fil du temps n'est qu'un progressif retour de baton. Que cela reste juste. Accorder la corde empathie et la corde impartialité... Hard mais je m'entraîne, comme on dit.... J'ai touché du bois pendant très longtemps, sur divers plans. Et même en ayant pas totalement atteint tous mes objectifs à ce jour (chose logique en début de trentaine), j'ai depuis un mois et trois-quatre jours cette idée fixe qui me soulève, me porte comme une vague au dessus de Phuket. 

BOUFFER LA VIE. (POUR TOUT CE QU'ON A VOULU BOUFFER LA MIENNE.)

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Il faudra que je revienne plus tard à ces notions-là. Ou du moins, un peu plus loin.


21 heures 02 :

Et pendant ce temps à Shanghaï, la population confinée (à nouveau...) jusque dans les appartements (plus seulement les immeubles, complexes résidentiels...) se met aux fenêtres pour crier son exapération et taper sur les casseroles, tellement la situation est intenable. Selon les sources et quelques témoignages d'expatriés, seuls 3 colis alimentaires ont été livrés sur ordre du gouvernement. Le reste ? Ce sont des commandes groupées, à l'initiative des copropriétés, des locataires... C'est le peuple qui se charge de tenir bon, les gens qui se serrent les coudes. Preuve s'il en faut encore, comme souvent, qu'il n'est pas toujours nécessaire et profitable de tout attendre d'un gouvernement en termes de consignes, de mesures matérielles et tout le reste...

Soif croissante d'autonomie augmentée, d'autogestion totale d'un point de vue purement matériel. Quitte à devoir un jour passer par l'errance, je m'y attends mais pas que.


13 mai, 20 heures 53 :

Je reviens après quelques jours, pas en phase mais pas forcément envie d'évoquer les raisons qui m'ont amenée à cet état de flottement toujours plus fort, à chaque fois qu'il est re-déclenché... La fatigue, la tristesse, plein de choses liées en partie à cette merveilleuse capacité d'autonettoyage génital et de décompensation psychique carabiné qu'on appelle le cycle prémenstruel... x 1000. Cet épouvantable merdier hormonal. 

Difficile pour moi de me sentir sereine actuellement, malgré mes efforts... Plus envie de grand chose, à part préparer quelques affaires cet été, réserver un appart-hôtel, choper un billet (ou dans l'idéal, même louer une voiture une fois le permis décroché), et me barrer plusieurs jours. Prévenir moins de 5 personnes, et foutre le camp. Pour le reste, pas d'explications pas de nouvelles. RIEN.

Ca y est c'est décidé, je vais tout décider
Sans me faire envahir et sans me faire emmerder
Je n'écoute que moi qui ne veux que mon bien
Mais je parle si bas que finalement je n'entends rien
Voilà, voilà, voilà, voilà
Si seulement dans ce qu'on est, on pouvait faire un choix
Seulement voilà, voilà, voilà, voilà, on peut pas.


(une vieille chanson qui me restait en tête... Je n'invente rien. Mais ça motive.)


14 mai, 1 heure 09 :


Petit tour d'horizon de l'actualité des restes du monde :

Apéro : "Madonna : ce que son nouveau visage dit de sa carrière" (vous irez protester à la rédaction de ELLE, mais pas ici) : Physiquement autotunée jusqu'au point de non-retour (mais comme pour le nombre Pi, on ne saura sans doute jamais où ça va s'arrêter). En plastique. Musicalement plus rien depuis des années, ça a au moins le mérite d'être confirmé médiatiquement. 
Enfin une vraie initiative de développement durable mené sur le long terme; on ne jette absolument plus rien ! 

Il manque juste un reportage spécial sur Ushuaïa TV et c'est bon, on pourra clairement concurrencer Greta Thunberg (ou Captain Planet, à vous de voir camarades millenials).

On fait quoi, on mise là-dessus ou on reste sur le contrat d'égérie Mattel ? 

Plat principal :  L'écran de fumée du jour, Macron annonce la suppression prochaine de la redevance télé. Pas si révolutionnaire, car pas non plus directement concernée pour ma part (les minima sociaux... Pareil pour les gens en EHPAD il me semble. En même temps, c'est plutôt logique à mon sens d'en être exemptés dans ces conditions, pourquoi contribuer à payer pour du contenu de qualité quand on est précaires et sensés être restreints dans notre accès à la culture ou en passe de rentrer parfaitement entre quatre planches ?)

Pourquoi je le sens pas ? Parce que si c'est pour arrêter de financer Arte ou même France Télévisions (histoire de les motiver à faire un minimum de bon contenu, moins orienté politiquement ou juste idéologiquement... Utopique mais pas si déconnant ^^), à côté de tout le reste et de ce qu'on y trouve... Qui aurait cru qu'on trouverait sur CNEWS une émission religieuse, clairement orientée chrétienne catho, en 2022 ?!? Je dis rien de plus, mais ceux qui creusent un peu ce genre de connexions... Je n'ai rien à vous apprendre là-dessus. Apprenez à douter, à creuser les apparences. ça vous dérange ? Ok, bye bye jusqu'à la prochaine, se recroiser sera toujours bienvenu. Autrement... On fait le chemin ensemble ? Avec plaisir ! <3 


Pour le reste, le Dessert ... Je cherche encore. La Vie est généralement loin d'être sucrée, enfin, pas dans le sens le plus sain du terme. 
à vous de voir, d'expérimenter. De réfléchir un minimum à cela ! Je vous envie de savoir faire une pause avec votre cerveau, du fait que j'en suis malheureusement incapable, et ce n'est strictement pas faute d'avoir essayé !

Perso je connais déjà mes plaisirs. Et mes dé-plaisirs, Liste régulièrement mise à jour, corrigée... 


22 mai, 20 heures 20 :

20h20.... "Du vin, du hash et du vin" dixit une déclinaison de Groland (ça doit remonter à plus de 30 ans qui se souvient de cette réplique ici ?) Se maintenir même en disant joyeusement les plus grosses conneries est une chose essentielle par les temps actuels, à ce qu'il paraît....

Surtout quand tu as affaire à des personnes qui soit ne te comprennent pas au moins sur les 3/4 de leur temps d'écoute, soit elles font mine de te comprendre pour se griller toutes seules devant toi sur les conversations à venir. 
Courage, vous allez bien finir par comprendre, même si vous serez peu nombreux. J'y crois. J'y crois, j'y crois, croaa, CROAAAAAAA.^^

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23 mai, 11 heures 12 :


...Et tout cela en étant conscient soi-même de sa profonde incertitude sur l'avenir, un peu plus certains sur le devenir de cette planète et de nos systèmes, si personne ne se décide à un moment. Complexe tout ça, mais essentiel... Certitudes sur notre propre incertitude, sur ce qu'on représente individuellement. Depuis quelques semaines j'en suis arrivée à un point dans ma tête où je me ressens pouvoir être plus que ce que je peux déjà être, tout en gardant à l'esprit d'être en apparence peu de choses.

Ce ballotage quasi-permanent entre la conscience de ses capacités et le poids fractal du système qui s'acharne à te ranger dans une case bien définie pour entraver certaines de tes capacités qui ne lui convienent pas dans l'immédiat. Fractal car au sein d'une société elle-même exigeante au risque de te formater/broyer de façon plus ou moins inconsciente, elle comporte elle-même des systèmes (groupes sociaux, groupes religieux, groupe d'amis aussi, les uns n'empêchant pas les autres...) qui agissent exactement de même quand c'est possible. 
Quand tu en prends conscience, même progressivement dans le temps et les circonstances, tu as beaucoup de mal à croire en grand chose après, tellement le danger du formatage de ta personne est devenu palpable. Comme une phéromone, comme un flash... Formatage de ta personne, formatage de ta façon de t'exprimer et de voir le monde, de de l'image que tu devrais avoir pour te sentir pleinement acceptée par le troupeau... 

Je suis fatiguée de ces conneries, épuisée d'avoir affaire à ce genre d'injonctions, qu'elles soient exprimées dans la communication non-verbale des uns et des autres ou qu'elles me soient joyeusement et ouvertement claquées à la gueule.

Je connais et/ou re-connais mes alliés, et je flaire et grogne face à tout le reste. JE CONNAIS LA COMPOSITION DE MA PART DE MEUTE. Nous sommes une constellation, liée en fil de SOIe(s).... Les étoiles ça ne se sépare pas d'une constellation, soit ça naît et ça brille plus ou moins fort que le reste, soit ça décide d'arrêter de briller et ça crève. La réalité. 


31 mai, 20 heures 56 :

Reprendre un peu le soleil samedi dernier, à l'occasion d'une balade en plein festival médiéval, en plus pas toute seule pour une fois. Avoir un échange positif, sourire, rire un peu. ça me manquait de pouvoir vivre une journée un peu plus positivement ordinaire. Même si cette sensation de plaisir ne dure que peu de temps, et que ça me frustre énormément de ne pas pouvoir la maintenir plus longuement. 

Je me rends tristement compte que malgré ma capacité discrète à pouvoir quand même profiter de ces moments de contacts (y compris de ma propre initiative, pulsion vitale ? instinct de survie ?, mes blessures intérieures d'abandon (entre autres blessures) semblent me brûler toujours autant. Mes blessures, mes terreurs, je me sens intérieurement rongée, brûlée comme par du sel sur une peau irritée, du jus de citron sur une plaie ouverte. 

Des moments où je n'en peux plus.

21 heures 14 :

Peu dormi la nuit dernière.

En cet instant je continue la rédaction à vif, mes pensées me brûlent, me démangent. Mais je tiens bon sur mon clavier, je n'aime pas interrompre brutalement mon activité. Me sens de plus en plus décalée dans mon degré de sensibilité et de conscience (même maladroites). 

Commencé à travailler sur un texte de fiction.

6 juin, 16 heures 53 :
 
Depuis peut-être une semaine, je commence très doucement à sortir de mon ombre. Plus précisément depuis fin mai.. . Un peu moins à vif, c'est-à-dire que je redescends à un degré gérable de souffrance intérieure, mais ça ne m'empêche absolument pas de rester très consciente, de ressentir qui avance, qui recule, qui se rapproche ou qui s'éloigne, qui est sincère, qui me dissimule des réalités gênantes pour me préserver, pour gagner du temps ou même par crainte de me perdre d'une façon ou d'une autre. Cette hypersensibilité, hyperconscience... à me demander pourquoi je traîne encore sur les réseaux sociaux, ne serait-ce que pour garder un oeil sur ceci, cela, telle personne, telle asso... Tout en gardant un silence radio quasi-total sur ma personne.

Arriver à sourire, à rire un minimum. ça m'avait manqué... Ce n'est pas optimal, mais c'est mieux que rien.Toujours très en retrait socialement, mais je sais pourquoi, je sais qui laisser entrer, qui entrera à nouveau plus tard, qui restera d'emblée sur le pas de la porte de l'immeuble. 

Ce n'est jamais évident à dire ou même à écrire, vu qu'on peut toujours avoir la (trop) sainte terreur que quelqu'un vous taxe d'égoïste rien que pour avoir exprimé ce genre d'émotion. On est jamais à l'abri d'une personne valide (ou même de n'importe qui d'autre de prétendument "normal"qui devrait parfois troquer sa place avec la mienne) qui pense avoir absolument tout compris à la musique. Et si j'ai le malheur de vouloir donner des explications précises de tout ce mécanisme, on m'envoie paître, voire on m'engueule en me disant que je réfléchis trop, que je me pose trop de questions... Mais vous croyez que ça m'amuse ? Vous ne pensez pas à un moment que j'aimerais avoir, même en intégralité et comme une majorité des gens qui m'entourent, ce degré de simplicité ? Cette facilité de communication qui a été abimée, que j'ai perdue en partie ? 

Vécu ça à plusieurs reprises récemment, notamment au téléphone avec un membre de ma famille. D'ou une bonne partie de mon épuisement relationnel. Donc, le fait qu'on ne m'"approche" plus aussi facilement qu'à une époque. 

Ce petit retour à la lumière que je fais actuellement n'est pas brutal, ne doit pas l'être. Aller à son rythme est important, même si ça rassure encore une bonne majorité de personnes d'y aller très très vite. C'est fou ce que rentrer dans le rang continue de rassurer les ploucs, dixit Virginie Despentes. Mais totalement. La manie des gens à cette époque de vouloir vivre en 4 ou 5G, comme si tout devait se faire tout de suite. Comment dire... 



Et pendant ce temps ? Boucler certains de mes objectifs qui auraient du l'être depuis un moment. Continuer la peinture, le dessin. Alimenter ma galerie (enfin, un compte Insta spécialement dédié) : https://www.instagram.com/lobazaar_gallery/


11 juin, 23 heures 04 :

Me remettre à créer, écrire, même par petites touches. Vital. Essentiel. Bouger ici et là dés que possible, pour x raisons par x moyens.

Je m'en approche, tout doucement. Ne jamais surgir brutalement de peur que l'antilope Ambition ne réussisse à vous semer....

Observer, toujours. Remarquer, réfléchir. Déduire la suite de sa stratégie. Pardonner aux uns et leur souhaiter de vite retrouver votre trace, je connais et gère ma part de meute. Certains membres de la meute déconnent plus que d'autres qui d'emblée apportent une cohésion optimale, et inversement... Ils ne sont pas figés, alors qu'à l'intérieur de moi j'ai la sensation que ça défile, que ça bouge tout le temps...

La machine à laver tourne sur ses dernières minutes, elle fait un boucan atroce et j'écris avec la tête comme un ballon (surcharge sensorielle...), en passe d'avaler une soupe instantanée dans un mug, des cubes de gruyère et un fruit coupé.
Je n'ai quasiment pas faim ces derniers jours. Réduction de la viande également,Volaille et poisson privilégiée, ma non troppo...  Beaucoup de choses type tofu, steak végétal. 
Et même quand j'achète de quoi manger, ça met du temps à partir comme si je faisais des réserves mentales.... Difficile à expliquer. Ce flottement.


12 juin, 23 heures 53 :


Petit texte improvisé ce soir... Ecrit récemment, comme d'autres bien sûr, mais j'en partage au compte-gouttes actuellement. Bonne nuit à vous, d'avance bonne semaine.

Femme Fractale ? Oui. Fatale Matriochka !!!

Cette sensation a la fois exaltante et terrifiante de n’avoir plus de corps que sa désignation matérielle, et de pouvoir être en moi-même plus que mon corps sans rien y changer.
Le frisson de se ressentir faite de plusieurs pierres angulaires assemblées en un seul bloc pour assurer un minimum de cohésion extérieure. Alors qu’on se sent soi-même très éclatée à l’intérieur pour diverses raisons.
Avoir la sensation de ne plus avoir d’âge, ni d’identité figée.
Mon nom reçu devient une couverture à côté de ceux que je m’octroie ou mets de côté pour plus tard.
Un peu d’enfant, un peu d’ado, un peu de femme, d’homme…
Omni-consciente.
Ressentir les choses toujours très fortement, ressentir les êtres, les situations…
Presque au ras de la chair. C’est doux, chaud, épicé. Ça brûle, ça fait mal. Ça soulage, ça rend fou… Mais je le ressens et je crains bien plus le jour où je ne ressentirai plus rien (même en ayant mon étoile réservée par les Ascendants et je n’ai rien demandé !)
Alors pour conjurer la corrosion extrême que ça implique avant régénération, je me souviens de me renforcer. Je cherche et défends ma place, je bataille pour préserver les cendres de mon idéal, avec ma plume en détonateur/vecteur de renaissance sur le bras.
Jeter un œil à Mickey Knox et un au Professeur, à ce qui n’a peut-être pas été complètement cramé dans l’incendie criminel de mes idéaux.
Je m’écouterais, je nous fusionnerais mais ça ne ressemblerait plus à chacun. On aime aussi pour ces raisons-là, quand quelqu’un n’est pas soi-même sans nous être totalement étranger.

Alors je laisse couler, je laisse venir…. Je me liquéfie, je submerge. J’irrigue, j’assoiffe.
Ni la même ni une autre.


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  • Chroniques d'un monde bordélique à hauteur humaine, trop humaine. Guerillera de salle de garde. Consultante en Ambivalence et Ironie auto-défensive. Et sinon je peins. (IG : lobazaar_gallery)
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