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Histoire de Lo - Ivresses, Idéaux et Chaos Technique
23 novembre 2021

En ces temps de Chaos Technique... Savoir créer ses Outre-Mondes et les défendre.

 

Mais c'est une époque qui juge tout le monde si sévèrement à travers la lorgnette de la politique identitaire que vous êtes d'une certaine façon foutu si vous prétendez résister au conformisme menaçant de l'idéologie progressiste, qui propose l'inclusion universelle sauf pour ceux qui osent poser des questions. Chacun doit être le même et avoir les mêmes réactions face à n'importe quelle œuvre d'art, n'importe quel mouvement, n'importe quelle idée, et si une personne refuse de se joindre au chœur de l'approbation, elle sera taxée de racisme ou de misogynie. C'est ce qui arrive à une culture lorsqu'elle ne se soucie plus du tout d'art.

Brett Easton Ellis, White (2019)

28 octobre 2021, 22 heures 02 :


En règle générale je ne mets JAMAIS de chaînes comme C8 en fond sonore. Tout sauf ça (entre autres). Mais ce soir y a un sujet qui m'intéresse en deuxième partie d'émission (la présentation de 1 sur 5, le documentaire de Karl Zéro sur la pédocriminalité, sujet un peu plus courageux). Exception oblige, j'attends la suite en débutant la rédaction de cet article et celle d'un texte parallèle. Les invités de la  sur première partie sont encore en rain de s'écharper autour du sujet de Zemmour et de ses théories foireuses. Ils ne sont même pas foutus de s'écouter les uns, les autres, d'argumenter avec passion et logique, sans gueuler pour faire taire le voisin (et surtou la voisine). On se croirait chez Finkielkraut, mais en pire.

Toute cette hystérie autour d'un type qui souffle le chaud et le froid sur une possible candidature présidentielle sans jamais rien annoncer d'officiel (même on le sent gros comme une baraque, oui il va débarquer, mais avant ce cirque, ton arrière grand-mère aura au moins eu la chance de ne connaître que la présence américaine en Normandie), et t'as trois ou quatre gugusses qui se bouffent le nez là-dessus, et se font la morale sur qui coupe la parole à qui, pour quoi il faut laisser l'autre parler.... On a quand même connu bien plus glorieux et intéressant en terme de débat et d'avancées argumentaires.

WEB2-FRANC-TIREUR-ALETEIA

Si tu veux encore éviter le retour des vrais Men In Black, c'est pourtant pas compliqué bordel. Evite d'inciter les aliens à foutre le bazar et trouver des hôtes quelque part. Surtout en France.  


* * * 

Bref, en dehors de ce contexte-là, pour une fois je décide d'attendre la mi-novembre avant de reprendre des cigarillos. D'une part je ne ressens pas forcément l'envie, d'autre part je vais voir la famille début novembre. 
Raison de plus de réduire ma consommation personnelle. Aujourd'hui c'est mon 100ème jour sans avoir repris de cigarettes. Putain que c'est bon de me dire qu'en dépit de ce que je gère à l'intérieur, je suis capable jusqu'à présent de tenir trois mois sans sacrifier dix balles pour un paquet. 

Ce sentiment d'arriver à un premier progrès un peu concret, même pour ce genre de petite chose. 


14 novembre, 11 heures 50

Le calme revient depuis hier.

Retour de Moselle, j'avais besoin de rentrer. Les sejours en famille sont bénéfiques, et tout aussi précieux que cette sensation de calme. J'ai eu 30 ans vendredi dernier et nous avons marqué le coup en famille, dans l'eau thermale (on est pas très loin d'un complexe de loisirs assez connu et réputé notamment pour ça), sous la grisaille (première fois que ça arrive depuis tout ce temps, en général il y avait toujours un peu de soleil. Peut-être un signe ?).

22 novembre, 16 heures 49 :


Bon, là je fais un effort pour écrire un peu plus, j'ai même plus de notion du temps au point d'avoir cette impression étrange de ne pas avoir écrit depuis 3 mois alors qu'en fait ça fait même pas deux semaines. Jours étranges.


 

Do you think about me ? Few times, many times ? Bref ce genre de questions qu'on se pose régulièrement pour se rassurer. 

En tout cas, ce nouveau cycle démarre plutôt en conscience. Je ne perds rien rien de ma rage personnelle, mais actuellement je suis capable de pleinement assumer ce que j'ai toujours été ou suis devenue depuis un moment, et d'autresparts de moi-même passées sous silence depuis x temps pour m'adapter à des gens (pour certains des abrutis finis, pour x raisons aussi) qui ne font aucun effort de compréhension, aucun véritable effort d'adaptation quand perso je me plie en quatre pour ne pas dépasser de leur bonheur social et personnel format sitcom. Oui, sitcom. Vous savez, ces vieilles séries américaines avec les rires pré-enregistrées, maintes fois rediffusées, qui ont absolument mal vieilli...

Eh oui, je ne suis plus non plus la grosse nostalgique des 90s comme à une époque... La nostalgie ça empêche d'avancer. Alors on monte, on épure le grenier culturel et émotionnel par tous les moyens, on se bouge le cul et on retape le grenier pour en faire une piaule supplémentaire, avec une vraie utilité. 

Ah quoique... Si y a quand même des trucs utiles au grenier finalement. Bon pour la caboche. Au moins ça fait encore gentiment marrer. Enfin je crois. 

22 heures 22 :

Bon ben voilà triple jackpot. Le 22 à 22h22. Dix mois de sevrage médicamenteux, je ne saurai même plus dire depuis combien de temps je n'ai pas touché à l'Abilify. Mais que c'est bon de pouvoir se sentir un peu plus vive mentalement, même si émotionnellement ça doit faire quelques étincelles. Pas grave. Au moins à l'intérieur je me sens un peu plus vivre. et quand tu commences au corrélatio avec le sevrage à faire le ménage dans tes contacts, éjecter les uns, garder certains autres pour des raisons diverses et variées qui t'appartiennent.... 

Conséquences logiques de n'importe quelle démarche de sevrage. Sauf que ma toxicomanie et celle de plein de psychiatrisés des deux sexes est toujours considérée comme parfaitement légale. Avec la suppression de la substance, vient celle des vecteurs de son inhérente dépendance.

Il y a des addictions plus emmerdantes que d'autres, mais ça dépend tellement des personnes, de leurs vécus, parcours... Question de modération une fois de plus. Un cigarillo ou une latte sur un joint, de temps en temps, ne font pas de moi une abominable toxicomane des jungles urbaines. Je pourrais sortir plein d'exemples de ce genre, mais fort heureusement tout n'est pas absolument défendable... 

marylinmanson_Sept

(P
ar contre pour information concernant cette citation, si ça peut désamorcer quelques débats dans notre contexte post-MeToo etc... je tiens à prévenir que perso j'arrive encore à faire la part des choses entre le personnage, la musique et le mec accusé de viol qui a fait du fric grâce aux deux premiers. Je ne défends rien ni personne, la vocation de HdL étant aussi d'essayer de taper intelligemment et avec un certain humour sur ce qui me dérange, sans prendre absolument parti. Merci de votre compréhension nuancée. Je vous aime. Pour chaque compréhension nuancée, un livret de poèmes en PDF envoyé par mail. Love And ... bon bref, j'vous aime bordel de merde. ) 

Le problème avec certains Paradis dans lesquels on se permet d'entrer, c'est qu'au bout d'un moment il faut savoir décider d'en sortir et arrêter d'invoquer des excuses foireuses (genre tramas d'enfance, rapport compliqué à ceci ou cela etc....) pour s'accorder un bonus de quelques heures qui peuvent très vite se transformer en quelques années. Là où plein de personnes peuvent être accros aux mondes imaginaires, aux cultures geek/manga/et j'en passe... J'ai bien mes addictions aussi, remarquez. Mais la première entre toutes, celle qui sert de repoussoir à la majorité des gens qui se réfugient derrière x choses pour ne pas avoir à ouvrir les yeux sur eux-mêmes et sur tout le reste... Roulement de tambour... Ne vous étouffez pas avec les pop-corns, ça me ferait chier de nettoyer ça toute seule... Bouboubouboubouboubouboubouboummmmmm. Boumboumboum... (oui je sais c'est chiant^^) :

maxresdefault
T
adaaah.

Eh oui. J'arrive pas à faire une seule journée sans m'informer sur l'état des restes du monde. Libé, RT... (et comme j'ai pas envie de sortir tous les titres de presse en "é"...)... Bref, ne pas fermer les yeux sur ce qui se passe, essayer de creuser plus loin certains sujets quand c'est possible. Les histoires avant de dormir c'est quand même un truc de mômes, même si adultes on continue parfois de se raconter des histoires pour des raisons diverses et variées qui nous appartiennent, sans avoir besoin du concours d'un ours avec une voix pas possible, flanqué d'un mec roux ultra-maigrichon en grande robe verte (le genre de truc chopé en promo à la Redoute au rayon linge de maison), et les deux se déplaçant sur un curieux nuage dont on ne connait même pas le taux exact de THC (par contre si quelqu'un a le numéro du fournisseur, ça m'intéresse). 

Cette manie pour certains grands enfants de vouloir garder une grosse part d'enfance, sans pouvoir se contenter en adultes du tout petit bout condensé de ses momens les plus déterminants. Et moi à côté, qui ai grandi tellement vite pour des raisons qui me sont propres. 

Souvent, voire en général, et même en essayant de se souvenir avec plus ou moins de succès, on ne peut jamais complètement recupérer la sensation d'enfance, enfance arrachée et/ou trafiquée par la force des circonstances et surtout par la force de la connerie des adultes. C'était mon cas, à 50 %. L'autre moitié consistait en un ardent désir de grandir, de quitter ce stade de vie humaine où malgré l'amour de ma famille et des proches, une enfance choyée en grande partie (par miracle je sais que n'ai pas subi certains types d'abus, mais j'ai toujours une pensée pour celles et ceux qui en ont vécu), je pense et me souviens avoir expérimenté très tôt des ressentis pas forcément toujours adéquats : le sentiment de rejet, les cris, peurs et autres terreurs diverses et ô combien variées. Bombes émotionnelles à fragmentation dont on retrouve toujours des traces, aussi fertiles que puissent être nos contrées intérieures. 

Long, très long et complexe à expliquer en une seule fois (d'ou l'utilité d'une deuxième partie à venir).

Nous sommes liés a cette planète,peu importe vos croyances, vos convictions, tous ces détails, vos éducations et situations sociales, patrimoines... La seule évidence à mes yeux, c'est que vous êtes là et je suis là, sur la Terre. C'est que nous avons beaucoup à faire, à corriger... 

Avez-vous déjà lu le Fléau de Stephen King ? Moi, il y a des années, j'y jetterais bien un oeil de nouveau. Les Randall Flagg sont devenus légion sur cette planète, ça court les quartiers, les rues, les pays entiers.... certains s'en rendent plus ou moins, d'autres l'assument... Certains ne le savent pas du tout mais sont bien partis pour. 

Et puis Mère Abigaël. Bon elle n'est pas irréprochable non plus, mais elle fait de son mieux. On est capable du meilleur en partant du principe qu'il faut sans cesse contre-balancer sa propre part sombre, sa propre connerie, son propre orgueuil.

La beauté paradoxale de l'Humain. 

Garantie, quand c'est parfois encore possible, sans charabia ni propagande d'aucune sorte. La pureté n'est pas une finalité, Mais un mouvement perpétuellement en cours de travail. 

Attendre 30 ans pour arriver à ce constat intime. Putain, j'ai fait du chemin. Et le plus beau c'est qu'il m'en reste.

(à suivre...)



 


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Histoire de Lo - Ivresses, Idéaux et Chaos Technique
  • Chroniques d'un monde bordélique à hauteur humaine, trop humaine. Guerillera de salle de garde. Consultante en Ambivalence et Ironie auto-défensive. Et sinon je peins. (IG : lobazaar_gallery)
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