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Histoire de Lo - Ivresses, Idéaux et Chaos Technique
23 octobre 2021

Welcome to the Scorpio Season ! (ce Wall of Death qu'on appelle l'Existence, et qu'on voudrait convertir en valse)



Tout le monde veut vivre au sommet de la montagne, sans soupçonner que le vrai bonheur est dans la manière de gravir la pente.

Gabriel Garcia Marquez

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19 septembre 2021, 13 heures 08 : 


J'ai réussi à repousser pour 15 heures une mission bénévole (eh oui, là aussi j'ai décidé que pour moi ce serait la reprise). Du coup je prends le temps de démarrer mon article en sirotant un triple combo de Menthe verte/lavande/anis vert en espérant ne pas avoir envie de pisser à outrance jusqu'à 18 heures.

Volets de la pièce à vivre fermés à mi-clos, les rideaux tirés, comme souvent depuis cet été mais NON, cela ne me définit pas forcément comme une gonzesse monstrueusement dépressive ou un vampire en devenir (même si pour info : depuis cet été, pour ma première je suis un nouveau-né au sein des Toréador. Les vrais comprendront ;-) ). en réalité, je me rends compte que depuis un moment j'ai de plus en plus besoin de calme, pas forcément de silence absolu à chaque fois. Mais au moins d'harmonie dans ce que je fais. Trop de soleil me mine, mais plus encore la chaleur. Voilà pourquoi je me sens à chaque fois heureuse d'entrer dans l'automne comme un retour à la normale. 

En ce moment, je me sens dans mon appartement comme dans un cocon, et le fait de devoir sortir en journée, si ce n'est pas pour une bonne ou sérieuse raison, ou pour le strict minimum, je me force presque. Le soir, pas de soucis.

Mes plus récentes virées au bar pour boire un verre se sont soldées soit par des remontées de souvenir pas très agréables, soit par des conversations non désirées.
La dernière en date ? Discuter avec une obsédée de la procédure, entre dossiers administratifs, thunes, ce genre de sujets que je n'évoque pas en temps normal. Par pudeur sociale notamment. Et avec un débit de parole type mitrailleuse des plus désagréables. Insupportable ce genre de situation. 


22 septembre, 2 heures 39 :

Cette sensation grandissante de l'absurdité du monde, de cette humanité qui saccage ce qu'elle peut. Me déconnecter, au moins par intervalles, du système devient de plus en plus nécessaire, comme si j'y étouffais de plus en plus violemment.

Une épreuve régulière, et plus j'avance plus je peine à trouver du sens. 

10 heures 11 :

Socialement, le black out.

Et cette sensation quasi-permanente et bien connue, trop bien connue, d'être sur un fil émotionnel. Imaginez le fil du funambule, mais fin et constitué entre le nylon et l'acier, un truc très étrange. Les personnes qui arrivent à tenir sur ce fil ont les voutes plantaires presque coupées au bout d'un moment, presque tailladées. Et au bout d'un moment, passé un certain degré de gêne, la douleur devient tellement forte qu'on a envie de se laisser tomber comme un missile, comme une bombe, sans conscience ni anticipation des impacts. C'est lourd et il faut que ça tombe, que ça explose pour que ça soulage. 

Cette violence qui réclame de sortir quand par essence elle peut se révéler généralement illégitime. 


1er octobre, 5 heures 52 :

Deuxième séance de natation le 28 au soir, depuis la première samedi dernier, cette fois sur 1h30 compte tenu du fait que je suis arrivée un peu tard, ce qui n'était pas prévu (le mode "Ne Pas Déranger" sur un Iphone ou un interphone, une addiction bénie !). Reprise samedi, compte tenu du fait que pas assez concentrée hier soir pour une troisième séance. 

Ce matin, réveillée depuis 4 heures 30 environ et dés le réveil (comme régulièrement...), mon esprit se tourne tout entier vers le constat intime de l'absurdité de ce qui peut agiter la planète aussi bien que mon propre monde intérieur. Le cerveau jamais en repos, et un besoin irrépressible de réfléchir à tout qui conduit quelques personnes à me dire que je me pose pas mal de questions sinon trop. Ou qui se permettent de me donner des conseils comme si ils faisaient leur business dans le développement personnel entre deux trucs à faire au bureau, trois embrouilles débiles de collègues à pertinence équivalente et la réunionnite qui les assaille comme une drogue dure ou une compulsive envie de pisser. 

Ne jamais savoir quoi penser de ce genre de sentence qu'on me claque comme si on disait à un passionné de cinéma d'horreur qu'il aime trop ça... Tu m'étonnes que j'ai commencé à m'isoler depuis quelques mois !

Les gens sont capables de vous asséner ce genre de lamentation/fermoir-à-gueule stupide parce que eux n'ont jamais pris le pli de s'interroger sur la vraie nature des choses, du monde, les mécanismes de ce qui les entoure etc... Ils sont tous d'accord pour dire que ça va mal, que le monde est parti en couille sans jamais s'interroger sur ce qu'ils en rejettent et en acceptent vraiment. On leur dit quoi accepter, quoi refuser. on leur dit quoi aimer, quoi détester. Quoi désirer ou mépriser. Ce n'est que ça et ça fait partie à force de ce pourquoi j'ai entamé mon isolement social depuis quelques mois. 

Un besoin immense de faire le vide, mais un vide intelligent, choisi et non consenti, puisque rien ne m'est imposé dans cette initiative. Un vide relationnel calculé, sélectif. 

9 heures 56 : 

J'ai des gens autour de moi qui souffrent de leurs conditions de travail, de la connerie de leurs collègues et des directives internes, ils s'écouteraient ils plaqueraient tout. mais non. Y a les cotisations trimestrielles, l'âge de départ à la retraite. Toutes ces choses qui les empêchent de lancer un gros BASTA à la face du Capital.

Nous sommes une nation globale qui, dans sa grande majorité, a mieux retenu les noms de people, de marques de fringues et grands noms de la haute couture, etc, et autres anglicismes à la con... Que l'application de telle fréquence musicale pour telle problématique, le fait de savoir dynamiser, désinformer et réinformer l'eau, et autres savoirs décriés par une communauté scientifique devenu elle-même dogmatique, plus dogmatique que les institutions religieuses (enfin, certaines pas toutes) qui s'adaptent à tout ce qu'elles peuvent pour grapiller du croyant, de l'adepte. 

Et comme dans la chanson, plus j'avance en conscience, plus je perçois le vide à travers les planches avant même de le voir. Le vide jusque dans des numéros de téléphone que je reconnais de contacts effacés qui m'appellent parfois peu avant 20 heures (!) .......  

 

 



2 octobre, 7 heures 35 : 


Petit tour de l'actu, un tour plus qu'approximatif. Mais pour une fois que je m'y intéresse ouvertement dans le cadre de HdL... Laisser une ouverture au Monde ou plutôt à l'humanité. 

Se faire interner à 19 ans pour avoir lancé un oeuf sur un costard présidentiel. Le plus incompréhensible dans l'affaire (pour moi comme pour pas mal de monde), c'est que l'oeuf a rebondi. Et se faire interner pour un oeuf lancé sur un humain qui se compare à Jupiter... Déjà quatre mois ferme pour une gifle, mais continuez à dire qu'il ne s'agit pas d'une forme évidente de répression. 
Franchement ça devient lamentable. Je ne sais même plus quoi dire sur ce genre de retombées compréhensibles face aux absurdités d'un système toujours plus agressif dans sa considération de l'Humain tellement l'ampleur de la conséquence, je la trouve absurde. Donner de la consistance verbale supplémentaire à ça, non. Ce serait comme essayer de donner une consistance matérielle au vent. 

La BBC qui vient d'embaucher un nouveau présentateur pour sa chaîne jeunesse, un jeune homme de 20 ans atteint de trisomie 21. Peu à peu se fait l'acceptation très progressive du handicap et des différences dans le monde, enfin une bonne partie du monde, sauf forcément en France. Ici, à l'époque où on a engagé harry Roselmack, pour les gens c'était une révolution alors que ça aurait du être considéré comme normal... Et maintenant ? Je n'arrive toujours pas à comprendre la logique nationale quand à la question raciale. Toujours les mêmes problématiques, les mêmes clivages entretenus par des groupuscules et des individus dégueulasses. Je me perdrais à trop vouloir comprendre ce genre de manigances... Allez, retrait. 


8 octobre, 17 heures 03 :

Je viens de me réveiller récemment, après une sieste de quasiment deux heures. La faute à mister Xanax, les pensées dans ma tête me sont tellement lourdes et piquantes en ce moment...

15 octobre, 19 heures 46 : 

 Que c'est bon de sortir depuis lundi matin d'un SPM carabiné, je soupçonne même depuis quelques jours après recherches un Trouble Dysphorique Prémenstruel. Le SPM x1000, en gros... Autant m'affirmer en tant que borderline devient une force utile quoique encore un peu capricieuse, mais je commence à comprendre ce qui amplifie ma dark side sans pouvoir toujours y remédier dans l'immédiat. Putain de réaction déconnante corps-esprit pour une simple décharge d'hormones. 

Récemment très belle discussion, dans un bar rock/metal ou je passe de temps en temps. Sympathisé avec un adorable petit couple, discussion porteuse et inspirante sur des sujets très concrets (voyages, expériences de vie....). On discute de nos parcours de nos Et même si je n'entrerai pas dans le détail de notre conversation, qu'est-ce que c'est bon de commencer à être à nouveau reconnue dans ma lumière, aussi fragile qu'elle puisse être. La dame est épatée par notre conversation, les deux ont l'agréable impression d'avoir affaire à quelqu'un qui a vécu pas mal de chose, comme si ils avaient en face d'aux 

Il y a toujours une façon de la maintenir. Même quand on a pas l'impression de mériter cette lumière, il y a des personnes et des convictions autour de/en vous qui arrivent à la replacer en vous avec une douce fermeté.... Ne pas s'écrouler, marcher quitte à varier le rythme des pas. Mais ne pas crever. 

16 octobre, 19 heures 41 :

A l'heure qu'il est, j'hésite à sortir ce soir. Je dois continuer mon article, développer un projet de fiction fantasy (agréablement mise au défi il y a quelques semaines), il y a du riz en cuisson sur la gazinière (onigirazu en vue, je vous passe la recette) et sur RT, on parle à ce moment précis du report du procès autour de l'assassinat de Thomas Sankara. 

https://www.nautiljon.com/recettes/japonaises/onigirazu,561.html


Oui, je suis bien plus sur RT que sur BFM et toussa toussa. Même Radio Canada s'il faut. C'est ma façon de voir du pays en attendant...  

20 heures 32 : 

Onigirazu en cours de refroidissement dans le fridge. Toujours sur RT, cette fois un magazine sur le savoir-faire horloger de la Russie. En attendant c'est cappucino. 

17 octobre, 13 heures 20 : 

Débarquée hier soir dans un bar (où j'ai gardé une certaine habitude, plus ou moins occasionnelle) vers 23 heures, j'avais besoin de prendre l'air. J'ai du rester une petite heure, le temps de saluer quelques personnes, me griller un cigarillo et déguster lentement une Primus servie en 25 cl (question de budget.) Leçon de cette deuxième partie de soirée : 
- Les bières non fruitées/sucrées te permettent d'observer plus longuement les gens du fait que tu les descends bien moins facilement. 

Un groupe de personnes se lève de façon inattendue, ils avaient organisé un after chez l'un d'entre eux. Pendant ce temps, un type bourré vers vers moi pour discuter. Je ne comprends absolument rien aux conneries qu'il me raconte, mais je le soutiens dans sa tentative désespérée de préserver sa dignité de mec en soirée. il me dit qu'il apprécie beaucoup les catholiques. Je lui rétorque que j'ai renié le christianisme (sans entrer dans les détails et histoire qu'il me foute la paix.). Il me dit que sans les rois de France je n'aurais pas la vie que j'ai maintenant. J'ai des envies de BTP avec lui, un vieux fantasme de ravalement de façade que je n'ai pas pu assouvir avec d'autres personnes. Ce type en devient le candidat idéal après m'avoir traitée d'emmerdeuse, avant de s'excuser et se la mettre minable quand un deuxième type intervient pour me demander si ça va pour moi. J'adoucis la situation et je me casse calmement mais royalement en direction du centre-ville. pas envie de rentrer, envie de rattraper les dégats de l'atmosphère trop clanique du bar que je viens de quitter. Et j'ai encore soif.

Direction, finalement, un bar bien connu du centre-ville. Changement de décor. Dans une bonne ambiance, Je m'installe avec une pinte à une table et je commence à écrire tranquillement dans un de mes carnets.

Le son monte crescendo, l'envie de danser des clients s'accorde parfaitement à la montée du son. En regardant les gens improviser des chorégraphies sur la musique, je me surprends à sourire tellement je sens l'ambiance positive, ça ne m'était plus arrivé depuis un moment. Je me souviens de quelque chose de joyeux que je pensais avoir enterré récemment, ce désir de danser, de bouger tout en moi jusqu'à mes cordes vocales. Danser. Communiquer. Vivre. 

On passe du Depeche Mode à ce moment-là. I just can't get enough. Un de leurs meilleurs morceaux, avec lesquels j'ai découvert le groupe vers mes ans.  

Une jeune fille avenante et tout sourire m'invite à me joindre à un groupe qui danse, qui rigole et explose de vie. (Tu es sûre ???) (Oui ! )

Alors je débarque, je danse sur au moins deux ou trois morceaux avant une pause cigarillo bien méritée. Je fais connaissance avec la fille qui m'a invitée à danser avec le groupe, B..., et une copine à elle, S.... .Elles sont pétillantes, souriantes, quelque chose qui rassure, elles travaillent dans l'esthétique. Ce qui va de pair avec la joie qui se dégage d'elles. Une simplicité bienvenue quand je vois le mal que se donnent d'autres personnes dans d'autres bars à absolument se donner un total genre comportemental ou vestimentaire. On se parle de nos quotidiens, de nos situations sociales.... de nos origines géographiques. S.... et B.... m'apprennent au cours de notre discussion qu'elles sont issues de la communauté des gens du voyage. Elles sont venues accompagnées de leurs maris, des gars vifs et sympathiques. Ils ont tous l'air si jeunes, on ne les penserait pas mariés. Mais tant que les valeurs d'un groupe restent au dessus des intérêts individuels, je garde une admiration et un respect évidents

Moi qui commençais à lire depuis quelques temps sur l'histoire de cette communauté, je prends l'information avec plaisir, et on parle de certaines traditions, de plein de choses en lien. Les traditions gitanes autour du mariage. Le pélerinage des Saintes-Maries-de-la-Mer, que je rêverais de voir dans une vie. Pourquoi j'en rêverais ? Pour des raisons sensorielles, spirituelles... Mais non forcément religieuses, mais pour comprendre, pour me plonger dans quelque chose, une ferveur de groupe, une émotion, quelque chose de très intense et personnel, que je ne pourrai pas décrire ici tant que je ne l'aurai pas vécu. Elles me confirment que c'est ouvert à tous, même aux gens hors de la communauté.

On parle des différences de traditions entre les différents groupes (Roms, gitans français ou espagnols, etc....)

Enfin j'ai l'opportunité ce soir-là de discuter avec des personnes d'un horizon différent mais similaire à la fois, sainement, sans préjugés ni barrière sociale invisible. C'est ce qu'il me fallait ce soir. 

Je retourne au bar, le son baisse progressivement. Et puis sans forcément réfléchir, je sors mon carnet et je commence à faire le portrait de B... Alors qu'elle est à l'autre bout du bar. En 10 minutes au moins, avec deux stylos à pointes fines, à l'encre de Chine de type Faber-Castell pointes S (0.3) et F(O.5). 

En lui amenant son portrait, de fil en aiguille j'en réalise ensuite deux autres, celui de S... et d'un de leurs maris un peu avant la fermeture du bar. Que c'est bon de pouvoir me manifester dans le monde pour simplement partager même un portrait. Que c'est bon de me manifester pour autre chose que les apparences, mon corps mon visage. 

Et moi qui pensais ne vouloir parler à absolument personne hier.... Sur toute la journée d'hier jusque aujourd'hui quatre heures du matin, j'ai discuté avec au moins 11 ou 12 personnes. Je reprends la confiance progressivement. Je dis bien progressivement. 

19 octobre, 19 heures :


J'ai l'impression d'une énergie très positive sur la semaine, et que ça me fait du bien. Gros besoin que ça puisse flotter autour de moi comme une bulle.

Hier soir, courses rapides dans le quartier, discussion très pertinente avec A...., le gérant du magasin où je ne passe pourtant que de temps à autre pour une course rapide. Mais il ne manque jamais de me saluer, et ça fait du bien de voir des gens avec ces responsabilités-là avoir un bon contact avec quelques clients, pas uniquement pour vendre des denrées alimentaires.
On parle longuement de voyages (je sens que ça m'appelle pour l'année prochaine... ^^), on parle du Sénégal et de Dakar, dont il est originaire. De la Casamance. En fait, je ne m'intéresse à l'Afrique peu à peu que depuis deux ou trois ans, alors que pendant longtemps c'était l'Asie qui dominait (et qui reste un continent dont je rêverais de faire certains pays : Japon, Taïwan (plus que la Chine, pour certaines raisons indépendantes de ma volonté), Vietnam, Cambodge, Thaïlande, Singapour...

Toujours cette envie de partir, de parcourir la Terre pour ne pas avoir envie de la quitter. Voyager, foutre le camp. 

Et en attendant, mes projets de formation qui n'avancent pas pour des raisons complètement indépendantes de ma volonté. à cause de paramètres compliqués, de statuts administratifs, juridiques et financiers ultra casse-tête... Longues discussions à ce sujet avec une personne proche, en plus de ma conseillère. Enorme frustration, tant je croyais que j'allais enfin arrêter de stagner en termes d'activité concrète à l'extérieur. 

Je ne m'attarderai pas plus sur le sujet ce soir, car de plus en plus écoeurée, complexée. Mes capacités, je les connais comme mon envie d'apprendre. mais toute la mécanique pour y accéder et en tirer quelque chose est plus compliquée que ce qu'on fait miroiter à des gens comme moi, dans ma situation sociale, sanitaire....

Ecoeurée.


23 octobre, 18 heures 45 : 


Je voudrais pouvoir aller plus loin ce soir, mais là besoin d'interrompre la rédaction. Raisons personnelles, pas très en phase ce soir. 

Je reviens vite. Prenez soin de vous. 

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  • Chroniques d'un monde bordélique à hauteur humaine, trop humaine. Guerillera de salle de garde. Consultante en Ambivalence et Ironie auto-défensive. Et sinon je peins. (IG : lobazaar_gallery)
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