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Histoire de Lo - Ivresses, Idéaux et Chaos Technique
12 septembre 2021

Perdue dans le Delicatessen de la Zone Mondiale... Ou simplement infiltrée ? (L'art de cerner ses vrais alliés et ennemis)

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Ma Dark Side protégeant mon Enfant Intérieur ? C'est l'effet que ça me fait en ce moment. 

9 septembre 2021, 8 heures 05 :

Parfois, j'ai envie que ça craque.

Les carcans, les barrières, les injonctions...

Tout ça pour une raison simple : Que les gens qui réclament de faire sauter tout ce que je viens de citer se sentent encore plus concernés que les premiers qui sont sommés d'y passer et qui se font taxer d'égoïstes s'ils refusent d'y passer. Non franchement, ça corserait un peu plus le jeu et ce serait encore plus marrant. Juste voir ceux qui sont le plus sous pression taper sur ceux qui les ont mis sous pression. Et en plus comme la hiérarchie sociale marche en mode pyramidal, vous imaginez un peu le bordel jusqu'au sommet... Non ? Vous vous demandez peut-être ce que moi j'irai faire là-dedans. 

J'occuperai la double-place de spectatrice et ouvreuse. Enfin, ouvreuse.... Je vous regarderai, je me ferai un plaisir, un bon gros kif des familles à vous mater en pleine bataille, et je vous jetterai les pop-corns et cacahuètes par poignée de 15 si nécessaire. Ben oui. Parce que pour le nombre de fois où on a sali mon costume et craqué mon estime dans des guéguerres relationnelles inutiles, il serait peut-être temps que moi aussi je profite un peu du spectacle et que j'arrête d'être prise dedans. Vive les presque-vacances ! Le théâtre de ce monde, la Globale Comédie, ça fait un moment qu'elle se déroule sous nos yeux, ça fait encore plus vrai que dans n'importe quelle dystopie.

Un théâtre, ou bien un Delicatessen à la new-yorkaise. mais je suis encore trop gentille pour avoir envie d'en bouffer certains dans toute leur savoureuse connerie.

Revu Brazil récemment, d'ailleurs, et j'y ai reconnu une part non-négligeable du contexte actuel. 

Tu m'étonnes que je me suis aussi un peu reconnue dans le personnage de Sam Lowry. Le gars est un rêveur, en dé-phase totale avec cette société suffocante et bureaucratique dans laquelle il baigne, voire patauge. 
Il se voit en ange sauveur, d"une femme, d'un idéal. Le monde en contrebas, une cohorte de créatures étranges, sans conscience autonome, sans consistance d'âme.
Si ça c'est pas du cauchemar social.... 


11 septembre, 10 heures 12 :


La Cité des Enfants Perdus - INGLOURIOUS CINEMA

Lo : - J'aurais pu marcher un peu tu sais. tu me facilites trop le travail. 
Mr Hazard : - Il y a des moments où tu te fatigues après beaucoup d'efforts, pour une fois fais-toi servir. Tu es humaine, pas encore autre chose.
- Ok... T'as raison, ça peut être fatiguant de marcher dans ce monde, surtout depuis quelques années. Et puis j'ai cumulé tu sais. J'ai pris des coups à l'âme.
- Oui je l'entends. Mais tu es là. Pas encore, pas toujours. Tu es là, c'est tout ce qui importe. Il y a toujours une raisons qui en globe toutes les autres pour expliquer ça. 
- Merci. <3


Me sens plutôt fatiguée en ce moment. Ou détachée. C'est fatiguant, mais je dois gérer. Fatiguant. Du coup je dois prendre un Alprazolam à 0,50 mg avant de continuer la rédaction puis le reste....

???

Et puis merde !

J'en ai marre de m'anesthésier à coups de cachetons. J'ai déjà à me sevrer d'un seul (neuvième mois de sevrage progressif à ce jour), c'est pas pour prendre un deuxième en substitut. Il faut savoir endurer ces choses-là ! C'est comme quelqu'un qui bouffe du Lexomil depuis x années à la moindre douleur légère, sans conséquences réelles... On devient fou avec ces cachets aubout d'un moment. 

Il faut savoir se ressaisir de la tentation excessive de la camisole chimique, un des aspects de ce que j'appelle le Péché Occidental. J'en parlerai un peu plus tard. 


12 septembre, 14 heures 50 :

J'ai trouvé hier le mélange parfait pour pouvoir pleinement calmer l'angoisse au cours d'une seule journée.

- une grosse casserole avec couvercle (de quoi faire la journée, sinon la demi-journée)
- 2 sachets de thé vert avec extraits de CBD (type Multitrance Amsterdam White Widow, très relaxante et efficace contre le stress et l'anxiété ; à essayer avec la fleur)
- Lavande (sommités fleuries) et feuilles de menthe (en branche) (dans mon cas en provenance directe du Maroc, mais si ça vient du jardin c'est parfait)
- Une touche de cannelle (pour le côté décontractant et réconfortant. de plus la cannelle agit en tant que régulateur glycémique, parfait pour réguler un diabète de type 2)
- deux c.s. d'huile de coco bio (pour appuyer les propriétés liposolubles du CBD, et une meilleure absorption par les parois intestinales (Intestin + Second cerveau, on vous en a jamais parlé ?) )
- une légère c.c de miel par tasse. (Ne jamais boire amer ce qui est sensé te soigner dans la joie et la gratitude). SURTOUT PAS DE SUCRE BLANC.

Niveau vertus, une tuerie.

Au bout de la première tasse, le regard moins nerveux (détente palpable à ce niveau) et la sensation de tête pleine qui s'estompe peu à peu.
Mieux que rien.
Au bout de la deuxième, petit sourire qui se dessine doucement, envie de rigoler pour rien mais c'est tant mieux. ça fait partoe des objectifs visés.
Au bout de la quatrième, vous pardonnez les travers de vos parents, de vos potes, de votre mec ou nana... Avec une aisance de coeur qui frôle l'état christique.
Et au bout de la cinquième, vous pigez aussi bien la logique fédératrice du programme électoral d'Eric Zemmour que le sens de la vie des Shadoks. 

Non, je plaisante. Quatrième et cinquième tasse, ce sera en cas de légalisation totale, petit sursaut utopique pour un bon paquet de personnes, mais un peu ardu pour le moment. 

16 heures 26 :



On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux. 

Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince


Au fond, qu'est-ce qui rend nos amis, nos ennemis, nos amours... Si sublimes ou vertueux, si titanesques ou abjects ou toxiques à nos yeux quand d'autres individus n'y voient eux-mêmes que des individus ? 

Je pense que ce n'est pas une histoire de choix, en tout cas pas que ça. Les amis ne se choisissent que parce que certaines circonstances les ont mis en présence mutuelle, avec un potentiel exploitable au début. Ce n'est qu'au bout d'un certain temps qu'on peut sentir qu'on va marcher sur des chemins plus ou moins proches mais en synchronicité, vieillir ensemble dans des circonstances émotionnellement prenantes...

Ma vérité dans cette affaire... je la reconnais ici et maintenant : je tiens moins à mes nombreuses connaissances qu'à quelques rares amis, je tiens moins à mes rares amis qu'à un seul amour. 

Par tenir, il faut entendre la présence et la fréquence de la présence. Pas le lien affectif, relationnel. On peut garder une affection certaine pour ses amis et être à fond de son côté avec une personne aimée.
Je ne suis pas le businessman qui pense posséder les étoiles alors qu'au fond, il est tout seul dans son coin, sur sa planète. Posséder les gens c'est tentant mais dangereux. Posséder absolument autrui révèle non pas du pouvoir mais une grande fragilité, plus grande que ce que ça veut bien laisser voir. Et aucune étoile n'attend qu'on la possède pour briller. Il faut faire très attention avec cette attitude... Je suis la première à lutter régulièrement contre cette terreur de l'abandon et ses impacts, cette saloperie d'émotion amplifiée par mes vécus passés sur plusieurs et qui peut provoquer cette tentation de posséder autrui. Ce trouble.

Etre borderline, c'est aussi ça. Etre borderline  c'est non seulement être à la limite, mais aussi décider de déconstruire cette sacro-sainte-limite en soi, symptôme par symptôme, pour savoir comment aller intelligemment au delà. C'est questionner tout ce que je serais sensée en subir, et confronter le degré défini de ces symptômes que je peux avoir peur de manifester, à la réalité quotidienne de mes capacités. 

On a toujours quelques chose à porter.

Une rose d'un rouge carmin qui nous pique, avec sa tige pleine d'épines, mais tellement belle, qu'on voudrait en faire une bouture et avoir son rosier. Ce carmin sublime et tout de velours végétal. Cette majesté éphèmère qui en génèrera plein d'autres pour peu qu'on l'arrose et la taille un peu correctement. 
Une croix d'emmerdes, qu'on porte sous l'indifférence ou la médisance, mais on la porte cette putain de croix, sans une larme sans une seule plainte. Parce qu'on sait que nous sommes nombreux à ne pas avoir la force morale d'assumer notre propre merde. Il en faut.

Et il en faut, même à peu de personnes, sinon une pour nous en descendre.

Après on peut avoir les deux, il paraît que la Vie a plus de saveur comme ça aussi. 

Tiens, pour dédramatiser (un de mes préféres de Dieudonné avec celui sur le cancer, mais on va pas noircir encore plus le tableau) : 



Et moi dans tout ça ? 

Les étoiles, je les regarde. Et ça me suffit.
Je veux pouvoir croire qu'il y en a une pour moi, sinon lui aussi, quelque part là-haut. ou que nous avons nos deux étoiles respectives qui brillent, pas très loin l'une de l'autre, sinon toutes proches. Un idéal plus ou moins accessible d'amour équilibré, une quête de longue date.

D'où ceci : 

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F
ait au handpoke en mars ou avril dernier, je ne sais plus.

Pas sur le côté extérieur de la cheville. C'est une forme symbolique d'humilité et d'intimité construite que de taire/cacher à la face des autres certaines quêtes de Vie. Rester en sécurité dans un monde qui décline, qui décline.... 
Se préserver pour mieux surgir et se proposer à construire autre chose quand tout semble avoir été perdu, peut-être. 

Je regarde notre étoile, sinon nos étoiles. Laissez-moi prendre soin de ma rose. Oui je pourrais en avoir plein, même tout un parterre, ouiiiii......

Mais parmi toutes, on a toujours le choix d'une seule, et pas sans épines. Il paraît que ça rend la vie plus intense et parfois même plus sage, avec les épines. 


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  • Chroniques d'un monde bordélique à hauteur humaine, trop humaine. Guerillera de salle de garde. Consultante en Ambivalence et Ironie auto-défensive. Et sinon je peins. (IG : lobazaar_gallery)
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