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Histoire de Lo - Ivresses, Idéaux et Chaos Technique
12 décembre 2020

"What you won't do, do for love" (Quand le Petit Scarabée s'affranchit)


29 novembre 2020, 18 heures 43 :

On est toujours le petit scarabée ou le padawan de quelqu'un d'autre, c'est parfois plus dérangeant que d'être son connard, sa chose, sa groupie... ou simplement sa tête de turc.

Nous traversons une époque douloureuse, vraiment difficile. Des masques provoquent un débat mondial sans fin, les complotistes se lâchent, des personnes noires se font tabasser sans raison aux Etats-Unis, en France... Les lois deviennent de plus en plus dures voire liberticides... C'est le merdier, la crise partout, sous plein d'aspects... Mais qu'oi qu'il advienne, je ne veux pas m'apitoyer, pas me faire mousser non plus. I don't want your charity, dixit Skin (la chanteuse de Skunk Anansie).



Et moi, ex-petit scarabée, j'ai encore à apprendre même si j'ai pris récemment une décision radicale. J'emmerde les maîtres. 

Pas un mot plus haut qu'un autre, dit-on. Et si quelque chose de subtil ne marche pas, un moyen plus tapageur voire agressif ne compensera pas forcément ce qui a en fait besoin d'être retravaillé dans le subtil. Enfin, je crois. 
En fin de compte, j'aime la subtilité, j'aime la douceur... Seulement voilà !  Je suis encore une créature pulsionnelle. Et en ce moment, j'assimile un peu moins bien qu'on veuille me façonner, ne serait-ce que pour mon bien. Me protéger oui ! Me façonner comme si je devais concentrer les idéaux et les ambitions d'une personne en face de moi, comme si je devais les accomplir à sa place et obéir à une image qu'on se ferait de moi .... Non, non, non.

Je n'ai ni ordres ni leçons à recevoir de donneurs et donneuses de leçons ui ne se remettent jamais en question. Ni ordres ni leçons à recevoir de personnes qui se réfugient derrière un mysticisme compensateur et rassurant sans jamais admettre que non, leur vie sur Terre n'est pas aussi extraordinaire que ce qu'elles auraient espéré (inutile de me dire "fais ci fais ça" je ne le ferai pas sauf si je le décide, ça me braque plus qu'autre chose). D'ailleurs qu'est-ce qui est vraiment extraordinaire ? Déjà le fait d'être en vie, d'avoir pleinement ses cinq sens sa capacité à penser, à ressentir...  D'exister, en gros. Quelque chose de simple, quelque chose qui ne nécessite pas de dons prodigieux supplémentaires puisque la Vie est déjà un don. J'honore la Vie dont je suis dotée, plus encore que de courir après la vie dont on voudrait que je sois dotée. Je ne suis pas un bloc d'argile, je ne suis pas une poupée. Je suis une humaine libre de ses choix. à commencer par celui d'envoyer chier tous les Yakafokon qui tenteront de m'approcher. 

En train de boire un thé pendant la rédaction de cet article. J'avais oublié que le thé vert pouvait être aussi rafraîchissant et aussi efficace pour faire oublier l'envie de fumer. Je m'apprête à faire brûler un deuxième bâton d'encens depuis ce matin. Une musique douce (chants d'oiseaux, chants tibétains, instruments du monde...) et pas trop de lumière. Les conditions idéales. 

8 décembre 2020, 22 heures 52 :

Ce soir, je me remets à écrire après une pause d'au moins une semaine. La semaine démarre avec plus ou moins d'espoir et pourtant j'ai toujours une certaine niaque à l'idée qu'il pourrait y avoir bien pire ailleurs pour n'importe qui d'autre que moi.

En train de boire du thé vert, je m'y suis remise récemment plus que jamais pour des raisons de santé, par dessus les raisons gustatives. Surtout celui à la menthe, de surcroît bio. Je regarde dans l'armoire, je cherche de quoi me couvrir avant de décider sur un coup de tête d'enfiler temporairement un vêtement qui n'est pas à moi (un sweat appartenant à quelqu'un que j'aime) mais qui se révèle assez large pour me donner l'impression d'une étreinte inspirante et protectrice. J'ai besoin de ressentir quelque chose de la personne, une sorte de force qui me pousse à me dire que je dois lâcher prise avec la réalité extérieure pour livrer la mienne, intérieure et toutes en nuances.

Vigilance sanitaire de mise suite à un bilan de santé récent et pas très positif. Ma santé se dégrade. En quoi ? J'en parlerai un peu plus tard, quand je me sentirai prête à lâcher prise. Mais ce qui est sûr, c'est que je paye de mon corps le stress accumulé depuis plus d'un an pour certaines raisons (psychologiques, sociales, émotionnelles etc...)  et certaines situations violentes qui m'ont jetée dans la compensation émotionnelle par le sucre. Bien sûr, je compensais cette dérive par la marche et la natation, ce qui m'a permis de ne pas non reprendre grand chose en terme de poids. J'en ai même perdu à cette époque, car étant passée de 127 kilos à la mi-2017 à 114 la semaine dernière. Vois imaginez, 13 kilos de perdus en 3 ans ? Je me sens fière de moi au fond, bien que je sache très bien que l'accélération de cette perte de poids à partir de l'été 2019 n'est finalement aujourd'hui pas forcément due à une alimentation pourtant variée et correcte hors des moments de compensation que j'ai pu connaître. 

Du coup, depuis la réception de mes résultats, je traque l'indice glycémique de tout ce que je dois prévoir d'avaler désormais. Je traque la moindre information sur comment décrocher du sucre comme j'ai décroché de certaines personnes cette année. Dans un cas comme dans l'autre, décrocher peut s'avérer nécessaire, même si ça nous fait incroyablement mal. Ce ne sont pas les personnes qui sont fondamentalement toxiques, mais les situations. Certaines qui peuvent nous conduire à nous blesser les uns les autres, sans même qu'on en aie le désir. Beaucoup de choses me viennent en tête, j'en comprends certaines, et je m'interroge encore sur d'autres. ça me renvoie à ce que disait Rousseau, "L'homme naît libre mais partout il est dans les fers..." Le désir, l'amour sont semblables au sucre finalement. Des douceurs qui ne sont pas foncièrement mortelles, mais qui peuvent devenir des fers, même si quelque part on le choisit aussi. 

Vous l'aurez compris, je n'ai pas perdu la guerre mais j'ai encore des batailles à livrer.

dakini_a

"LUI : - Comment ça je dois sortir de ma zone de confort ? Au risque de devoir tout subir ?! 
ELLE : - Je ne te demande pas de l'abandonner. Mais va au delà de cette zone, pour savoir ensuite ou te réfugier quand
le danger est parfois plus fort que sa résolution.
LUI : - ......

ELLE : - Allez, passons à table, ça va être froid. "

9 décembre, 13 heures 58 : 

Passé la parenthèse santé, plusieurs objectifs s'imposent. Je compte passer les examens du Code de la Route ce mois-ci. Pouvoir boucler ça pour mieux passer à autre chose...

Essayer de trouver une formation, ou de reprendre des études si tout s'arrange un peu...

Reprendre goût au jeu, peu à peu. Quand je dis ça, je parle de jeux genre Playstation (j'adorais cette console, j'ai encore le souvenir de la PS2 de mon frère dans la maison familiale quand on partait en vacances...). J'ai envie de jouer depuis quelques temps, envie passagère ou autre chose je ne sais pas, mais je veux me vider la tête colonisée par la folie et la connerie du monde en même temps que canaliser quelque chose que je n'ai peut-être pas complètement canalisé en temps normal...

Me vider la tête et oublier un peu cette histoire de pandémie va devenir quasi-vital, ça l'est même déjà... Envie aussi de retrouver peut-être une part d'insouciance, j'ai grandi très, très vite compte tenu de mon vécu personnel, j'y ai gagné quelque chose et j'ai perdu en contrepartie cette adolescence jamais vraiment partie mais amochée. Et si ce n'est pas jouer sur une console (même si je commence à en avoir envie), ce sera toujours autre chose de pris pour ne pas me sentir submergée par ce qui se passe dehors. Nous avons tous nos façons de résister, ou de fuir même temporairement.


Sans perdre mon goût pour plein de choses. Etonnant, non ? 

 

10 décembre, 15 heures 36 :

J'ai presque envie de croire que ma trentaine va (ou doit) se dérouler avec moins d'accrocs. Peut-être pas toute la décennie, mais au moins la première moitié. J'ai envie de tout, mais besoin en réalité de peu de choses et peu de monde. Ceci n'est pas un effet confinement, j'y pensais bien avant le premier. 

11 décembre, 21 heures 51 :

Un peu d'espoir ce soir, la Magnifique Society reprend peu à peu des couleurs et me donne envie d'en reprnedre aussi en attendant l'édition 2021. Je suis devant mon clavier, à croquer dans une golden et boire mon premier thé vert de la soirée. Je dois reprendre confiance. Passage la semaine prochaine des examens du Code, je fais un focus énorme sur cet aspect plus que sur la conduite (même si celle-ci est quand même envisagée, mais j'apprends à ne plus tirer de plan sur la comète avant d'avoir réussi quelque chose.)

Reprendre ma santé en main. Reprendre ma vie, mon esprit en main... 

J'ai envie d'y croire. J'aimerais dire haut et fort que je me suis remise de certaines blessures, mais le travail sera encore de mise. Je me sais soutenue et aimée malgré les obstacles, malgré moi-même. Ne pas laisser le démon Abandon me faire croire que tout est perdu. Saloperie de symptôme borderline que je commence à réguler plus ou moins ! Est-ce qu'on a conscience de ces cris, de ces rires qui se mélangent même lorsque cela nous dérange ? Je crois que oui. 

 

Bref, le petit scarabée que je peux être a encore beaucoup à vivre, à condition de faire confiance au soleil pour révéler ses couleurs. C'est bien, la couleur. Même si j'ai tendance à la fuir dans mes fringues, mes dessins et mes toiles regorgent de couleurs, je révèle mon aspiration sous la matière noire.

...

Il est bientôt une heure du matin, et le petit scarabée n'est pas loin de la fin de cet article... Mais pas forcément prêt de se coucher. Il vous embrasse où il peut et vous dit à très vite. Prenez soin de vous, quoi qu'il se passe je vous reviens vite. 

choose-life

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  • Chroniques d'un monde bordélique à hauteur humaine, trop humaine. Guerillera de salle de garde. Consultante en Ambivalence et Ironie auto-défensive. Et sinon je peins. (IG : lobazaar_gallery)
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