Welcome to the 20s !!!

Tempus edax rerum. 
(Le temps détruit toute chose.)

Ovide, Les Métamorphoses 

(Quand je vous dit que Gaspar Noé a repris cette citation pour la fin d'Irréversible... Pas des conneries.)

Eh bien voila. Bonne année, nanani nanana... Et vous croyez vraiment qu'une bonne année c'est sensé tomber dans le bec, comme ça, bien cuit... Oui, une cuite à la rigueur... Bah non, va falloir bosser pour. Je vous dis ça tout en pensant en premier lieu à mon cas de figure. En même temps, lorsqu'on regarde dans quelles conditions on est sensés bosser à maintenir notre soleil intérieur, je comprends parfaitement le ras-le-bol général. 

Euuhhh... Vous êtes bien sûrs de vous, ceux qui bossent à France Télévisions.


Comment dormir dans un lit qui brûle ? Sérieusement ?!

Primo, la planète est en train de cramer, donc de souffrir encore plus que ce qu'elle souffre déjà. L'australie en flammes depuis septembre dernier, des millions d'animaux morts dont des milliers de koalas, un écosystème flingué.... Il y a presque un an, pour l'incendie de Notre-Dame, il y a eu pratiquement 1 milliard de dons de la part des grands pontes (sans compter certains en nature, notamment des chênes centenaires de la part de Groupama pour reconstruire les charpentes, et celui de cuivre et de bois de la part du Chili...) pour reconstruire un édifice qui a quand même été construit (comme bien d'autres...) pour montrer le faste et l'emprise idéologique de l'Eglise catholique. Alors que contrairement à cet édifice qui date du Moyen Age, la nature a toujours été présente. Des millénaires qu'elle nous soigne, qu'elle nous nourrit sans regarder à la tête du premier cueilleur qui passe... Et on trouve encore le moyen de la saccager. 

On est en 2020, le rapport à la foi n'est plus le même pour presque tous, et malgré toutes les problématiques sociales, environnementales qui nous concernent directement, on a merdé avec le sens des priorités, une fois de plus. 

 No vice in Wonderland, please... Thanks a lot, bastard.

Deuxièmement, on assiste à une nouvelle multiplication des scandales sexuels et de moeurs en ce moment. Quand on ne te parle pas d'une nouvelle plaignante dans l'affaire Polanski (pour des faits qui remontent aux années 70, encore... C'est dire à quel point ce bonhomme aurait mieux fait de se calmer et de réfléchir), c'est le procès d'Harvey Weinstein qui s'est ouvert à New York récemment. Ah oui. J'oublie Jeffrey Epstein et ses carnets mystérieux... Et maintenant ? On ose enfin s'attaquer à Matzneff l'intouchable, Matzneff le pédophile revendiqué. On s'attaque enfin à des personnes qui auraient du être arrêtées, jugées et condamnées depuis des années... En atteandant les dégâts sont là. Innombrables, incalculables... 

Du lourd depuis le milieu ou la fin de l'année dernière, et je n'ai pas envie de donner mon point de vue sur un sujet aussi épineux que la pédophilie ou les crimes sexuels, je risquerais d'en mettre plein les murs et de saloper le parquet. La seule chose que j'aurais envie de vous dire par rapport à ce sujet est la suivante : 

Protégez vos enfants ! Même si ils ne sont pas de vous, de votre sang, de votre famille ou milieu. S'ils perdent l'innocence en plus de tout ce qu'ils peuvent risquer de perdre (éducations, saines limites, amour parental, sécurité etc...), ne vous étonnez pas de la chute prochaine des sociétés, car la perte de leur innocence et l'absence de transmission du bon sens en seront aussi des causes déterminantes.

Eh oui. Et ne les choyez pas en vous disant que ce seront eux qui payeront vos retraites, n'y comptez même pas. Ils sont aussi une garantie de changement et d'amélioration, des sociétés comme des communautés... Si nous mêmes, nous leur donnons l'exemple. Pas un moyen de vous assurer un maigre confort en EHPAD ou de combler une faille narcissique... Tu crois que ce ne sont que des enfants... DES enfants ?! Go fuck yourself, pauvre naïf égoïste. Ils pourraient être les tiens, avec le concours d'une capote déchirée ! Allez, je te pardonne mais pas trop. Va jouer à Pokémon Go en espérant qu'un jour tu te retrouves devant le fait accompli de devoir partager tes jouets ^^ .....

Comprendre pour mieux aimer et protéger

Il est clair, par les temps qui courent, que protéger et éduquer les enfants (garçons ET filles, pensées à celles qui n'ont pas les moyens d'aller à l'école ou qui en sont retirées... Elles sont aussi précieuses que les petits gars ^^) devient aussi urgent que de trouver des moyens pour lutter contre la pauvreté ou le réchauffement climatique. 

En ce moment, ce n'est pas que l'enfance m'obsède, mais elle me pose question. Je me retrouve depuis quelques semaines à pianoter sur les sites d'éducation et de parentalité positives comme on va sur celui de Cosmopolitan (que j'apprécie également, et dont le ton éditorial frais et un peu mordant a inspiré, avec celui des textes de Hunter S. Thompson, le ton actuel de HdL. Les influences sont nombreuses, mais celles-ci ont été déterminantes.). Je me souviens de livres sur la méthode Montessori ou les mamans du monde, entre autres livres, achetés même quelques mois auparavant. Je me suis même surprise, depuis quelques semaines, à m'intéresser au travail des doulas. Et je rigole intérieurement à me surprendre à zapper le matin sur Les Maternelles, avec un mélange d'étonnement et de fascination.

Comment moi, petite nénette borderline et presque trentenaire, j'arrive donc à être fascinée par ce sujet de la maternité et de l'enfance alors que je n'ai jamais été maman ? Comment moi, qui n'aimais pas moi-même côtoyer les autres enfants quand j'avais leur âge, je me retrouve à avoir un déclic de sympathie avec mes neveu et nièce, avec les enfants de certaines amies, même en bas âge ?

Tendre paradoxe du changement. Naturelle évidence d'un changement de conscience... Passer d'une forme d'incompréhension rageuse à une curiosité tendre, presque salvatrice.

Se partager en expérience(s) pour conduire l'enfant vers son autonomie et son raisonnement propres, tout en restant uni(e) en soi-même. Que ce travail doit être beau, même en étant pas toujours évident ! 

L'Harmonica. Robert Doisneau, 1944


Une autre vision de l'enfance, sans smartphones ni marques... Juste l'insouciance et la joie des découvertes. Je suis peut-être de la génération Y, mais bon sang que j'aurais voulu connaître cette époque, ou son atmosphère, son essence !