Full Metal Nénette (Interlude post-léthargie)

Je ne cherche pas. Je trouve.
Pablo Picasso

29 octobre 2019, 8 heures 09 :

Récemment, j'ai eu beaucoup de mal à me faire au décalage, par rapport à l'heure d'hiver. 
Bizarre sensation, vraiment, comme d'autres dont je m'efforce de me défaire en cette fin d'année.... 2019 aura été pour moi une année douloureuse, à mi-chemin entre un Vietnam émotionnel et la sortie d'Egypte du peuple juif.

D'un côté, un bordel épouvantable, sur lequel je ne m'étalerai pas sur HdL, à la fois par pudeur, et surtout par volonté d'avancer dans ma vie. De l'autre, un début de sortie de crise, presque quelque chose de silencieusement miraculeux. Je ne m'étendrai nullement sur les circonstances et les évènements qui m'ont déterminée depuis quelques mois à tourner progressivement la page de ce qui a pu se produire. Mais par contre, une chose reste certaine : dans quelques jours, (le 12 novembre plus exactement) j'aurai 28 ans. Je serai logiquement à deux ans de la trentaine, avec ses prises de conscience, ses déclics, ses initiatives.... Si j'ai largement profité de ma vingtaine, il est hors de question que je gâche la décennie à venir avec les excès de la précédente. 

Non, je refuse de m'embourgeoiser ! Je compte simplement faire ce que j'ai très vite voulu faire depuis mon arrivée en ville : me ranger des voitures (donc des excès de la fête, des relations diverses et variées, etc...) sans rejeter le privilège de pouvoir conduire un beau véhicule (en l'occurence ma Vie). 

En 2020 : 

-Je continue le bénévolat. 
-Je passe le Code, si possible le permis juste après. 

Mais en attendant, il reste à peine quelques heures avant que je puisse faire du 31 octobre au soir, un moment d'instrospection et de définition des objectifs à venir pour 2020. Je rappelle que la soirée d'Halloween /Samhain correspond, en réalité, à la fois au passage à la nouvelle année sorcière et à un moment de réflexion autour de la mort, des questions et réponses qu'elle amène d'un point de vue moral et philosophique, un moment de recueillement/respect envers nos défunts. 

De plus,concernant la fonction symbolique de Samhain/Halloween, je suis tombée récemment sur un petit article, un billet d'humeur dans lequel Josef Schovanec* explique l'origine de cette fête et sa vocation sociale. (*écrivain et voyageur français connu pour être également autiste Asperger, notamment traducteur d'une encyclopédie américaine de référence sur ce sujet)

"La fête de Halloween, présente sous des formes diverses chez la plupart des peuples européens anciens, était en vérité la fête du contact avec l’autre, sous toutes ses formes.

Les saints, bien sûr, dans la version la plus chrétienne, mais aussi les esprits, les Aos Sí en gaélique, c’est-à-dire les défunts, les anciennes divinités païennes et plus généralement tout ce que l’au-delà peut compter d’êtres. L’au-delà, mais aussi, plus prosaïquement, ici-bas, puisque dès les temps anciens Halloween fut aussi la fête des pauvres, de ceux qui vont de porte en porte.

Le monde est monocorde et monocolore. Peuplé de bipèdes consuméristes, il ne permet pas le dixième des rencontres, réelles ou imaginaires, de l’ancien temps. Désormais, l’être vivant correspond au standard humain contemporain ou n’existe pas.

Un autre trait fondamental de Halloween risque de ne plus être perçu clairement de nos jours, à savoir son positionnement dans le calendrier. Halloween, c’était la fin de tous les travaux épuisants des champs et le début de la moitié sombre de l’année. Pour nous autres, occidentaux modernes, il s’agit d’un temps de déprime et de maladies. Naguère, c’était, de l’Europe à l’Asie centrale, le temps de la vie culturelle véritable. Pour une raison simple : alors que tout le monde s’épuisait à la tâche durant l’été, chacun dans son coin, l’hiver se passait en commun. C’était le temps des légendes, des contes, bref de la vie humaine véritable, par-delà les besoins matériels immédiats.

En somme, Halloween incarnait parfaitement ce que la modernité occidentale a perdu : l’idée d’une vie au-delà des logiques consuméristes et la diversité profonde non pas seulement des plantes et animaux, mais de tous les êtres.

En vérité, s’il faut avoir peur à Halloween, c’est de nous-mêmes."

10 novembre : 17 heures 28 : 

Gros retard... Oh la flemmarde. Putain, déjà 28 ans dans deux jours. Et demain, à moi le centre Pompidou et l'expo Bacon.... Suis dans un état bizarre, qui m'amène à vous dire à très vite pour le prochain article passé le 12 novembre (publication à la fin du mois, restez attentifs ;) ) En attendant, bonne semaine à ceux qui reprennent le taf demain. Je vous embrasse fort.