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Histoire de Lo - Ivresses, Idéaux et Chaos Technique
14 janvier 2018

EROS INVICTUS (ou Le retour de la Douce Blessure)

Rien ne nous est confié clés en main, pas même le Plaisir. Il faut savoir être patient, observer beaucoup et longtemps pour pouvoir approcher cette étrange bête dans les meilleures conditions. Elle nous aime, elle nous désire, mais elle nous met en garde de ne pas la nourrir à outrance.

Même ce qu'on appelle abusivement "Dieu" aurait-il pu oser une aussi saine ambivalence ?

Décliner ou laisser filer l'animal était devenu chose facile pour moi, presque organique. Presque. Mais pour la laisser s'approcher, il faut longuement cogiter avant de finalement décider si, oui ou non, on veut caresser cette grande bête aux yeux d'opale, au pelage noir et aux intentions de feu. Car son but, quand nous la touchons, est bien de nous faire prendre conscience de toutes ces petites choses positives en soi, ces innombrables qualités, ou mélodies, saveurs, couleurs qu'on a oublié d'amplifier dans nos vies, en temps normal. Simplement en prendre conscience. Et rattraper les choses le mieux possible.

J'ai longuement hésité avant de la laisser entrer, il y a peu. Pendant quelques mois. Je l'ai observée, écoutée, ressentie au plus près, au plus fort de mon propre désir, et je savais à quoi m'attendre. Et je savais, et je voulais. 
Toujours chercher la faille, la blessure, la marque. De ceux qui savent, qui comprennent. Car nous avons survécu, et nous savons comment la soigner, comment conjurer ce mal.

Et puis, il devait être pas loin de minuit. Est-on toujours aussi ancré à cette heure de la nuit ?

Il faut beaucoup, beaucoup d'amour en soi, et pas mal de ressource pour se laisser voyager comme j'ai pu le faire. Et pour revenir à la réalité sans avoir l'impression d'avoir été touché au cœur. Difficile quand le corps a en partie pris le relais du cœur pour cristalliser le peu de tendresse charnelle qu'il reçoit.

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Mais je n'ai pas volé ce feu à quiconque. Ni aux Dieux ni à personne, car je ne crois pas en Dieu. Mais pourtant, c'est bien Loba, l'infinie et divine sauvageonne, qui écrit. 
Ce feu, je l'ai provoqué, attisé. Je veux qu'il prenne de l'ampleur sans déborder, qu'il brûle sans détruire.

J'ai assez eu froid. Je veux la chaleur, je veux la stabilité, je prends les cicatrices et les blessures qui vont et iront avec, sans avoir à être gravement blessée moi-même. 
Allons au soleil. J'aime trop cette douceur, cette force que tu m'as mises sur la peau et le bout de la langue. Tu es venu à moi, pourvu que tu me reviennes sans crainte, sans cynisme. 
Je n'ai pas seulement envie de ta peau, mais aussi de ta douceur de caractère, de ta franchise... Toi tout entier, sans que cela empiète sur nos ambitions, sur nos natures respectives. Tu m'élèves, tu me portes (en partie, je ne l'oublie pas) vers le haut. Je veux pouvoir faire de même par rapport à toi.

 

Je suis ivre, ce soir. Putain que c'est bon. Que TU es bon, dans ton entier.

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  • Chroniques d'un monde bordélique à hauteur humaine, trop humaine. Guerillera de salle de garde. Consultante en Ambivalence et Ironie auto-défensive. Et sinon je peins. (IG : lobazaar_gallery)
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