Quand on a soif d'idéal... (On se calme et on boit frais où vous voulez)

En joie comme une jeune louve en quête de mâle alpha, en galère comme une petite gonzesse arrivée de nulle part qui attendrait sa carte de séjour en solo à BonheurLand. Bref, vous l'avez compris, c'est toujours le bordel. 

Et comme on aime ça, le bordel, je continue. 

Alain Souchon - Foule sentimentale

Je démarre avec cette pensée qui ne m'a jamais vraiment quittée, mais qui est toutefois plus ou moins récurrente selon mon état d'esprit, en l'occurence : J'en ai marre de voir des couples étaler leur bonheur de façon presque agressive alors que toi, à côté, tu es plus ou moins dans une dèche sentimentale depuis presque deux ans, et tu le gères plutôt bien quand le reste de la population chiale à la moindre dispute de couple qui menace ce qu'ils se donnent tellement de mal à construire. "oh la la la vie en rose / Le rose qu'on nous propose..." 

Franchement les mecs, vous croyez que parce que bobonne vous quitte pour X raisons je serais de trop pour un petit câlin plus réconfortant qu'un bonbon Ricola ? Arrêtez votre délire. Depuis le temps que je commence à comprendre combien en couple j'étais dans l'ombre du gars que j'aimais (même si c'était profondément sincère), vous ne croyez pas qu'il faut autant de petites gonzesses bien sympathiques pour aller dans l'ordre des choses, que d'affranchies comme moi pour contrebalancer ledit ordre des choses, et par la même occasion, le patriarcat...? Franchement... 

(Parlons-en du patriarcat, tiens. La dernière fois que j'ai essayé d'évoquer le sujet avec ma mère, qui a quand même été élevée dans un milieu moralement conservateur (ce sont mes impressions, hein, sachant que ce milieu je l'ai subi toute l'adolescence, et qu'il a été l'une des raisons pour lesquelles j'ai voulu foutre le camp), et qui culpabilise à presque 50 ans de ne pas m'en avoir donné le goût (c'est dire le degré d'auto-culpabilité stérile dont on peut faire preuve quand on a été élevée dans une certaine idée... J'y reviendrai. En tout cas, je n'en ai peut-être pas le goût, mais je n'en suis pas morte.)

... Bref, la dernière fois que j'ai essayé d'en parler avec ma mère, je la revois en train de me parler des dérives du patriarcat, elle qui n'a jamais lu un seul essai féministe de sa vie, alors que ma mère a divorcé d'un véritable connard, qu'elle a profité de ses trente ans. Et puis il a fallu qu'elle revienne à la religion... Les dérives du patriarcat... (Rires)... Si ce n'est pas une preuve que ma mère accepte l'ordre des choses sans jamais se poser la question de ce qu'elle y perd depuis des années, qu'est-ce que c'est ? 

Enfin merde, je viderai mon sac sur ce sujet un de ces quatre, mais pas aujourd'hui.)

 Petit principe bien pratique, mais censuré en France... Shame on you, Sanofi et consorts, de nous empoisonner au détriment d'une bonne partie de jambes en l'air. Tu m'étonnes que la France est passée d'un pays de french lovers à un pays de gobeurs de médocs... Mais que fait Doc Gynéco ? 

"Aïe on nous fait croire / Que le bonheur c'est d'avoir / De l'avoir plein nos armoires..."

Pour le commun des mortels, c'est si simple, si on n'est pas en couple, revient avec la frustration l'éternelle peur de finir vieille fille, vieux garçon et j'en passe... Ce qui fait logiquement passer les célibataires contentés dans mon genre pour des aliens de la colonie LV-426 attendant tranquillement que le lieutenant Ripley vienne leur mettre la raclée. On n'a pas d'amour(s), on est logiquement des radins sentimentaux.

Petite question de Marinette B. de Clermont-Ferrand :  Et à défaut d'en avoir plein les armoires, on passe pour quoi ?

Bah logiquement Marinette, vu que pour certains y en a plein ailleurs que dans les armoires, bah ça finit comme ça.

On est pas loin de l'Homo Sapiens Crevardus Sexualis, avec un (gros) soupçon de Connardus.

Je sais pas si on peut toujours parler d'armoires dans ces cas de figures, mais en tout cas eux, ils sont plein dedans.

Bien que court, ce petit article se terminera sur une note positive : Dans la mesure où même en étant contre le fait de me remettre avec quelqu'un (du moins pour le moment), je peux faire preuve d'une certaine maîtrise de ma rage personnelle... Je reviendrai sur un épisode positif s'étant déroulé quelques heures avant que j'écrive ces lignes. 

En attendant, n'oubliez pas de prendre un amant, ou même si vous avez un bon copain suffisamment ouvert d'esprit, saisissez votre chance, c'est toujours moins nocif niveau santé que le reste. Et merde au tout-allopathique.