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Histoire de Lo - Ivresses, Idéaux et Chaos Technique
28 octobre 2017

Sexe, mensonges et Oreo : la flemme du samedi soir

 

Et moi qui étais sensée sortir... Si c'était pour partager autre chose qu'une bière. Une Pina Colada, tiens, ou un White Russian. C'est bon une Pina. Enfin merde... Pas d'alcool. Allez hop, c'est rédaction avec un café et des Oreo. 

Tombée ce matin sur un article de l'Obs (anciennement Nouvel Observateur, puis Nouvel Obs, puis l'Obs), magazine clairement situé à gauche qui, comme tous les magazines et journaux de gauche, aime se tripoter les méninges et les colonnes sur des sujets d'actualité parmi lesquelles la question du militantisme LGBT en France. Tombée ce matin, donc, sur un article récent de l'Obs traitant de la question de l'homosexualité féminine en tant que choix politique.

Devenir lesbienne par conviction : "Quand je suis en couple avec un mec, je me dissous"

"Y en a marre des hommes, je vais devenir lesbienne." Voilà une phrase que vous avez probablement prononcée (ou entendue) après une rupture, ou après l'affaire Weinstein. Eh bien sachez que certaines femmes la prennent au mot - et que c'est politique.

http://tempsreel.nouvelobs.com

 

Mmh. Je tiens à préciser que mon article ne se pose pas en -pro ou -anti. Il pèse le pour et le contre, mais il ne fait pas dans la revendication ou la dénonciation bourrine. 

Même si l'article de l'Obs a le mérite de parler de son sujet en tant que décision politique (aspect dont on parle peu dans les médias LGBT actuels), je suis quand même partagée sur pas mal de points. Non, je ne suis pas une infiltrée de la Manif pour tous (qui relève plus actuellement du Marasme pour tous... Comme le mariage, en fait, en tant qu'institution plus vraiment adaptée à la conjoncture.), mais ce n'est pas parce que c'est un article écrit par une journaliste d'un graannnd hebdomadaire français (et là, des pompes, j'en cire un paquet... mais pour mieux cracher ensuite, paraît que ça renforce le brillant). que je vais forcément être d'accord avec TOUT. 

Bah non. Que dalle. 

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Alors attendez, on me dit que... Ah... Ah bon... OK, merci à toi. Bon, alors Caroline Fourest est tout à fait open (sans ambiguité, hein) pour que moi je l'ouvre. (ça va faire du monde au balcon, mais pas que...) Bref, je continue ma plaidoirie. C'est Jacques Vergès qui va être content. (et comme j'ai du mal avec les avocats, je fais dans le sale, je le sais.)

Voilà ma pensée sur cette question épineuse (en fait, y avait aussi l'exode des Rohingyas ou bien la pénurie de beurre en France, mais c'était moins classe, et surtout moins casse-gueule. Votre dévouée Loba est une kamikaze, mais toujours avec allure.)

 

1. Se revendiquer lesbienne pour espérer exploser le patriarcat, c'est bien beau, mais à mon sens c'est battre en retraite plus qu'autre chose, c'est se réfugier à la cime au lieu d'attaquer à la racine. Ce n'est pas forcément par ce moyen que certaines hétéros lambdas arriveront à changer ce système. C'est aussi en devenant pleinement actrices de l'éducation des garçons (qu'on soit mère de famille ou institutrice, par exemple) et en leur inculquant le respect de la femme et notamment de ses capacités, de sa parole, du fait qu'elle puisse entreprendre quoi que ce soit...

 

  1. On ne peut pas forcément changer les hommes qui ont vécu avec l'assurance d'un pouvoir masculin qui se révèle biaisé par le patriarcat, mais leurs garçons, si. Parce que contrairement à ce que bien des féministes enragées voudraient nous faire croire, on a besoin de la force masculine, pas en tant que pouvoir absolu certes, mais en tant que moyen complémentaire. Un exemple tout con : à moins de décider de suivre une formation dans ces domaines, c'est toujours un avantage d'avoir dans les parages un gars qui maîtrise la mécanique, la plomberie, le carrelage et compagnie. On a pas à se salir les mains ou à assurer ces travaux-là toutes seules sous prétexte d'un déséquilibre démographique. Et puis quand on peut retaper une baraque à plusieurs en toute mixité, par exemple, c'est toujours bien plus gratifiant et plus rapide que de vouloir la retaper en tout petit comité féminin et mettre plus de temps pour x raisons.

     

  2. Dans presque tout l'article, on relève certes le mépris pour le patriarcat et c'est très bien, mais aussi la crainte, voire la peur littérale des hommes. Regardez ce qui se passe avec les quelques communautés matrilinéaires qu'il nous reste ! Rien que chez les Moso en Chine, il est évident que même si les hommes sont évidemment présents, les notions de père et de mari sont eclipsées au profit des statuts de frère, d'oncle, d'amant... Je parle des Mosos, mais dans d'autres communautés de ce type, le père et le compagnon sont reconnus sans forcément constituer la base primordiale et définitive. Qu'ils s'agisse des indiens Navajos ou Hopis, ou d'autres... Et curieusement, dans ces communautés, il n'y a quasiment pas d'homosexualité féminine, voire pas du tout. Parce qu'on a réussi dans ces cas de figures à instaurer un équilibre pérenne (sexuel, juridique, culturel...) entre femmes et hommes.

 

C'est bon, personne ne me jette la pierre ? Cool, mais par contre j'ai déjà pris l'apéritif. Evitez les chips et les cacahuètes, que ça parte d'une bonne intention ou de l'envie de me foutre en cage, merci. 

Je n'ai rien contre personne, bien au contraire, mais vouloir faire du lesbianisme une force politique en espérant que les hommes nous foutent la paix, c'est faire du parfum avec du vent. C'est toujours par l'éducation qu'on forme ou réforme une société. C'est en éduquant les garçons et en formant des communautés, des structures officielles d'entraide féminines (mixtes, mais pas exclusivement LGBT), indépendantes politiquement et autogérées, qu'on arrivera sans doute à faire passer quelque chose.

 

Pour ma part, je sais que je ne pourrais pas me revendiquer d'un quelconque bord de manière agressive. J'écris cela en sachant pertinemment qu'il y a toujours dans ma vie des nuances quelque part, qui m'empêchent de prendre parti pour une cause ou une autre de manière totale.

Le yin et le yang, en quelque sorte.

 

N'empêche, à cinquante ans, je retaperais bien une vieille baraque pour y fonder une communauté féminine.

Vous en connaissez beaucoup, des filles un peu dark qui caressent un vieux fantasme hippie pour leurs vieux jours ? 

 

 

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  • Chroniques d'un monde bordélique à hauteur humaine, trop humaine. Guerillera de salle de garde. Consultante en Ambivalence et Ironie auto-défensive. Et sinon je peins. (IG : lobazaar_gallery)
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