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Histoire de Lo - Ivresses, Idéaux et Chaos Technique
17 septembre 2017

à l'approche de Mabon, un chat et un bodhisattva se croisent ...

 

Bientôt la nouvelle lune...

Période de nouveaux objectifs à mettre en place, c'est une suggestion bien connue de celles et ceux qui suivent attentivement le cycle lunaire. Nous ne sommes pas loin de l'équinoxe d'automne (en somme, pas loin de Mabon pour les camarades wiccans et païens de divers bords qui me liraient...), et depuis quelques jours, je réfléchis au renouveau non seulement de ma pratique et de mon apprentissage, mais aussi à celui de certaines considérations que j'ai pu avoir jadis. 

J'ai été dégoûtée de la prière comme supplication, ayant souvent été incitée à l'effectuer par une partie de ma famille, elle-même croyante convaincue, qui n'a jamais admis ou même simplement compris mon aversion pour la notion monothéiste de Dieu (quand tu viens d'un milieu chrétien réputé conservateur, forcément quand tu es adolescent-e... ça a été d'ailleurs une des causes psychologiques qui ont secrètement motivé mon départ de la maison familiale). Du coup, plutôt que de parler toute seule en joignant les mains (par exemple), j'ai ma technique personnelle, bien à moi. J'écris ce que j'ai à dire en rimes, de manière à ce que l'ensemble garde une certaine cohérence. Je passe ma (courte) supplique dans la fumée d'un encens adapté à celle-ci (bois de santal pour la sagesse, rose pour l'affect...). Et je garde cela quelque part, jusqu'à ce que je constate que la situation a été réglée d'une manière ou d'une autre (là, le papier est brûlé). C'est déjà une forme de réhabilitation de cette forme de communication.

J'ai toujours été au carrefour de différents panthéons, en ce qui concerne les aspects théoriques et pratiques de mon paganisme. Bon, je n'en suis pas non plus au point d'invoquer cinquante déités. Mais j'ai souvent cherché une déité patronne. Après avoir longtemps eu Kuan Yin comme patronne, je suis passée à Bastet tout récemment, sans éjecter la première. Ces deux-là m'ont toujours profondément attirée, pour des raisons d'affinités culturelles entre autres (le goût de l'Asie, ma quasi-vénération des chats... Allez savoir). 

kuan-yin-oracle-11398

Kuan Yin, déesse chinoise de la compassion, aussi bien vénérée en Chine que dans le reste de l'Asie, du Japon au Vietnam... On la retrouve autant dans le bouddhisme (notamment tibétain) que dans le taoïsme avec la légende des Huit Immortels. Elle est aussi l'aspect féminin du Boddhisattva Avalokiteshvara (ou Chenrézig) que l'on retrouve chez les Tibétains, et qui peut avoir quatre, huit, douze bras... Cette image est tirée de l'Oracle de Kuan Yin, d'Alana Fairchild. 

Bastet-the-Cat-Goddess

Bastet, déesse-chatte égyptienne de la musique, du foyer, de la maternité. Mais aussi une déesse extrêmement sensuelle, et ambivalente. D'où son pendant belliqueux, Sekhmet, déesse de la guerre sous forme de lionne. 

Comme j'ai eu besoin de douceur à un moment de ma vie, à travers Kuan Yin, j'ai aujourd'hui besoin de joie, de sensualité à travers Bastet. La vraie intention, ce n'est pas tant d'obtenir une faveur à travers ce qu'elles représentent, que de calquer mon besoin du moment sur leurs fonctions respectives. Je parle de déités patronnes, mais pas forcément dans un objectif unique de dévotion.Je parle de semi-identification à travers les aspects de chacune d'entre elles. Cela ne fait pas de moi quelqu'un de semblable à ces déités, bien entendu. Mais le besoin du moment est en quelque sorte comblé, jamais totalement, mais au moins jusqu'à un certain point. Beaucoup de choses participent de cette appropriation émotionnelle des archétypes. Les émotions, l'humeur... Mais sûrement pas le sentiment d'infériorité face à une quelconque immensité, face au Divin... Loin de moi l'idée de l'Homme pécheur qui payerait encore la faute de deux gugusses un peu naïfs plus de 6000 ans après qu'ils aient croqué dans une pomme... 

Car je n'oublie pas que comme j'ai été un peu dégoûtée de la prière, la notion de dévotion me débecte tout aussi sûrement. On peut prier sa déité ou l'Univers pour demander de l'aide, certes, mais il faut parfois savoir en ressortir un peu plus fort, pas inférieur, pas écrasé sous le poids de l'image, des qualités imputées... D'où l'intérêt de composer ses prières en rimes, probablement. 

C'est tellement complexe à décrire... Vais-je pouvoir tenir mon article jusqu'à la fin ? Forcément ! 

à travers cette fameuse pratique personnelle, je passe en revue ce qu'il serait bon que je redémarre. J'avais laissé la méditation un peu en stand-by, mais pas par dépit. Il me manquait quelque chose, comme un catalyseur. D'où l'intérêt d'inclure le fameux chapelet de méditation, le mala. 

02-011544

Chapelet tibétain (ou mala) à têtes de mort, exposé au Musée Guimet à Paris. 

La parole étant également considérée comme un bon catalyseur d'énergies, le besoin de rédiger de petits mantras se fait également sentir depuis quelques temps... Les plus investigateurs me répondront qu'il s'agit là d'autosuggestion. Effectivement, je le savais. Même les auteurs spécialisés en développement personnel ou en magie l'ont bien compris. Starhawk y a d'ailleurs consacré un de ses exercices dans The Spiral Dance, le "jeu rythmique". 

Ferme tes yeux. Écoute les sons autour de toi, oublie ce qu’ils
représentent. Ne prends conscience que du rythme qui est créé. Que ce soit en ville ou à la campagne on entend de nombreux bruits, des claquements, des grondements, des voitures qui passent, des ouvriers sur les chantiers, des cris d’animaux…. Tout cela vient se mêler et devient un seul rythme où tout se mélange.

Murmure :

Je deviens fort en affrontant mes craintes.
Je deviens fort grâce à mes amis.
Je deviens fort en faisant des erreurs.
Je deviens fort par ce que je fais.
Je deviens fort par le rêve.

Après avoir psalmodié ces mots, élevé de la puissance ainsi, il te sera plus facile de comprendre ce que l’on appréhende lors de la transe. Ces paroles sont dites et répétées, cela devient physiquement agréable, on sent le flux de pouvoir, la résonance des voix, le mélange des harmonies tourbillonne autour de toi comme une vague puissante et chaude.

On peut largement imaginer qu'en combinant le principe de cet exercice avec celui des mantras récités au fur et à mesure du mala, on peut arriver certes à une forme d'autosuggestion, mais ritualisée à un tel point qu'à force elle peut en devenir automatique, à mi-chemin entre la méthode Coué et le chant de pouvoir... ;-) 

Pour ceux et celles interessé-e-s par ces exercices, je vous laisse le lien des Portes du Sidh, qui en contient la traduction : 

Les Exercices de Spiral Dance, par Starhawk

Starhawk : ex. 01 - Jeu d'ombres Par Starhawk©, traduction Lune Exercice 1, page 44 de Spiral Dance Prenez une feuille de papier blanc, un crayon ou un fusain. Asseyez-vous et observez la scène avec intérêt. Oubliez les objets, les noms et autres choses du genre.

http://www.le-sidh.org

Voilà voilà pour ce qui est actuellement prévu de mon côté, en plus de Mabon... Pourvu que je n'aie pas la flemme avant le jour J. 

 

SAM_0747

 

La cohabitation s'annonce tendue sur l'autel, mais pas ailleurs...Dans la tradition bouddhique, on reproche au chat d’avoir été le seul animal, avec le serpent, à ne s’être pas ému de la mort du Bouddha. Ce qui pourrait toutefois, d’un autre point de vue, être considéré comme un signe de sagesse supérieure... Eh oui. Même si ma Bastet a l'air de faire un peu la gueule.

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  • Chroniques d'un monde bordélique à hauteur humaine, trop humaine. Guerillera de salle de garde. Consultante en Ambivalence et Ironie auto-défensive. Et sinon je peins. (IG : lobazaar_gallery)
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